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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Un régime incapable de gérer correctement l’examen du Bacc ne peut prétendre organiser des élections non entachées de fraudes multiples.

La gazette de la grande île
22/07/20235 minute read

Une fuite de sujet d’histoire géographie ! Un sujet de remplacement qui met du temps à être distribué, ou bien envoyé par WhatsApp (avec de nouvelles fuites possibles. Pour rappel, la conversation sur WhatsApp de Menasofina donnant des instructions au SEG pour le chauffeur de bajaj de Sambava), et recopié par la suite au tableau par un surveillant, une épreuve qui ne commence pas à la même heure dans tous les centres, des candidats obligés de travailler à la lumière de bougies, certains n’ayant fini qu’à 22 heures. Certains victimes de vol avec violence en rentrant tard chez eux !  
Et même pour le second épreuve de remplacement du vendredi 21 juillet 2023, dans certains centres comme le lycée Nanisana, un des surveillants a été obligé de copier le sujet au tableau, sans parler du retard.
Inadmissible dans un pays normal ! Quel amateurisme ! Incompétence notoire ! Et la ministre responsable toujours inamovible ! Un PM aux abonnés absents !
Et c’est un tel régime qui compte organiser le 1er tour le 9 novembre 2023 !

Copie au tableau du sujet du Bacc vendredi matin

 

Les élections présidentielles

Selon les chiffres dévoilés vendredi 20 juillet par la CENI, 11 043 836 électeurs sont inscrits sur la liste électorale, soit près de 2 millions d’électeurs en moins que l’objectif annoncé de 13 millions.
240 451 électeurs en moins pour la province d’Antananarivo suscitent la suspicion auprès des pro-Ra8. Il est vrai qu’en 2018, Ra8 avait obtenu presque 2/3 des suffrages exprimés dans la province d’Antananarivo.

Cela n’augure rien de bon que ce soit pour la période préélectorale ou pour la période postélectorale.

Résultats des présidentielles 2018 à Antananarivo
RALE Révision annuelle de la Liste Electorale

 

Par ailleurs, le conseil du gouvernement du mardi 11 juillet 2023 a pris 5 décrets concernant les élections présidentielles.

– Décret portant convocation des électeurs pour l’élection présidentielle.

– Décret fixant le modèle et les caractéristiques de la carte d’électeur.

– Décret fixant les modalités d’organisation de l’élection présidentielle.

– Décret fixant les modèles de certaines pièces à fournir par tout candidat à l’élection présidentielle.

– Décret fixant le montant de la contribution des candidats aux frais engagés par l’Administration pour l’élection présidentielle ainsi que leurs modalités de remboursement et de reversement.

Selon l’article 4 de la loi organique n°2018-009, https://we.tl/t-flewLaw7Lw  , le décret de convocation des électeurs « doit être porté à la connaissance des électeurs par tous les moyens notamment par voie radiodiffusée et télévisée. Il est publié au journal officiel ».
Jusqu’ici pas de publication au journal officiel, et pour cause, personne n’a vu ce fameux décret ni son numéro.

Parmi les conditions d’éligibilité figure l’obligation de déclaration de patrimoine. Espérons cette fois-ci que Menasofina y fera figurer sa villa française, conformément à l’article 10 exigeant la « liste exhaustive des biens immeubles et des valeurs mobilières ainsi que la nature des revenus du candidat« .

D’après l’article 9 de cette même loi, « Les candidats sont tenus de verser une contribution aux frais d’impression des bulletins de vote à la Caisse des Dépôts et Consignations, et dont le montant est fixé par un décret pris en Conseil de Gouvernement sur proposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante.
….
En cas d’élections anticipées, le montant de la dernière contribution est maintenu
« .

Si le montant est bien fixé par un décret pris en conseil de gouvernement, ce dernier doit préalablement recevoir une proposition de la CENI, ce qui n’a pas été le cas.
Par ailleurs, Ra8 avait déjà contesté ce nouveau montant en se référant au dernier alinéa de cet article 9 : dans la mesure où le 1er tour se tient le 9 novembre 2023,  en dehors de la tranche constitutionnelle du 19 novembre 2023 au 19 décembre 2024, il s’agit bien d’une élection anticipée. Auquel cas le montant de la caution antérieure de 50 millions ariary doit être maintenu.

Ces transgressions de la loi par ce régime lui ôtent toute crédibilité pour l’organisation d’élections apaisées, libres, sincères, inclusives, transparentes et acceptées par tous. Malgré toutes les gesticulations de la CENI et du PNUD.

Enfin, d’une manière ou d’une autre, la HCC sera amenée à se prononcer sur l’éligibilité de Menasofina, et prendre en compte cette fois-ci sa nationalité française. Le passage par le tribunal de 1ère instance pour trancher la question de savoir si Menasofina a perdu ou non sa nationalité malagasy est inéluctable.
Retarder l’examen par le tribunal de ce point et maintenir le suspense en essayant de faire changer le code de nationalité ne fera qu’augmenter le sentiment d’avoir raison de tous ceux qui pensent que Menasofina a déjà perdu sa nationalité malagasy. Si le camp de Menasofina est si sûr du contraire, quel besoin de changer ce code de nationalité à ce moment-ci ? Comme diraient les mathématiciens, c’est la preuve par l’absurde.

Bienvenue en Absurdistan, le pays dans lequel l’absurdité est la norme en raison de l’omniprésence et de l’incompétence de sa bureaucratie (définition Wikipédia).

Plus vite sera tranchée cette question de perte par Menasofina de la nationalité malagasy, plus vite reviendra l’apaisement nécessaire à la bonne tenue des élections. Et Menasofina n’aura pas sur sa conscience, s’il en a, de nouveaux morts comme en 2009.

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