Venir en aide aux sinistrés, aux familles pauvres et en difficulté… avec un pack composé généralement de riz accompagné d’enveloppe. Telle est la politique d’appui et d’aide adoptée par le régime du président de la République, Andry Rajoelina. Il l’a fait récemment, samedi dernier, auprès de son fokontany à Ambatobe : le président Andry Rajoelina a distribué des vatsy tsinjo. D’autres fokontany sis dans les quartiers en difficulté font partie de leurs cibles. Les aides sont importantes pour les individus qui doivent trouver à manger tout au long de la journée. A noter que le taux de chômage ne cesse d’augmenter, de même que la pauvreté.
Pourtant, cette politique n’est pas la politique appropriée pour sortir les familles et les individus de leur pauvreté. Le vatsy tsinjo aide juste pour une journée, voire quelques jours, mais il n’est pas durable. Sans parler des dessous politiques des distributions des vatsy tsinjo, qui ne sont qu’une politique de communication et de visibilité pour le pouvoir, mais aussi et surtout une récupération politique.
Une vraie politique sociale et économique doit être en place pour sortir au-delà de cette pauvreté qui touche la majorité de la population locale, les Malagasy issus de quatre coins de l’île.
Ainsi, la politique d’appui pour l’autonomie alimentaire des Malagasy s’avère une question importante et prioritaire pour Madagascar. De plus, la sécurité alimentaire et l’autosuffisance sont des défis majeurs pour le pays, en raison de facteurs tels que la dépendance aux importations alimentaires et le manque de production de riziculture. D’ailleurs, selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en 2020, près de 47% des enfants malgaches de moins de cinq ans souffraient de malnutrition chronique, également connue sous le nom de retard de croissance. Cela signifie que ces enfants n’ont pas reçu les nutriments nécessaires à leur développement physique et mental optimal, pouvant engendrer des conséquences à long terme sur leur santé et leur bien-être. Aussi, le taux de pauvreté à Madagascar ne cesse d’augmenter. En 2020, environ 75% de la population vivaient en dessous du seuil de pauvreté.
Une politique agricole s’impose pour subvenir durablement aux besoins d’alimentations locales, mais aussi, pour venir en aide aux 80% des populations locales qui exercent dans le secteur agricole. A rappeler que pour parvenir à une autosuffisance alimentaire, la Grande Ile doit produire près de 3,454 millions de tonnes de riz pour la consommation locale.