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Le Journal de l'île Rouge
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Arrestation de Romy VOOS et de Philippe Tabuteau

La gazette de la grande île
13/08/20234 minute read

Par une dépêche du Financial Times, on apprend que la Directrice de cabinet de Vozongo Menasofina et son conseiller Philippe Tabuteau ont été arrêtés jeudi 10 août à Londres, pour des faits de corruption à l’encontre d’une société minière : https://www.ft.com/content/8320df85-e851-4791-b059-24933f533704?accessToken=zwAGAtI2GF0QkdODIN-F6FFHkdOwWSSTP1M3BA.MEUCIQChFiw2N8ARpCJMJp7igiEqEuNMDIpQM2bsj2PkvxG6ywIgOgNthkCtwf0c6e0sZ8-2cp3DzN8URW76ovfg0s0Zrtk&sharetype=gift&token=59ec53dd-afce-46dc-b427-a328f7f9e3a8 .

Ci-après une traduction libre de cet article :

Une assistante du président de Madagascar accusé d’avoir demandé des pots-de-vin à une société minière

La National Crime Agency (NCA) du Royaume-Uni a arrêté Romy Andrianarisoa VOOS et son comparse pour des accusations liées à une allégation présumée de corruption à l’encontre de la société GEMFIELDS.

 La directrice de cabinet du président malgache a été inculpée au Royaume-Uni d’une infraction de corruption pour une approche qui, selon la National Crime Agency, avait été faite à une société minière de pierres précieuses.
La NCA a déclaré que Romy Andrianarisoa, directrice de cabinet du président Andry Rajoelina, et Philippe Tabuteau, un associé d’Andrianarisoa, ont été arrêtés jeudi, soupçonnés d’avoir demandé un pot-de-vin à la société minière britannique Gemfields dans le but d’obtenir des licences à Madagascar.

 Selon la NCA, Andrianarisoa, 46 ans, et Tabuteau, un ressortissant français de 54 ans, sont soupçonnés d’avoir cherché à obtenir des pots-de-vin d’une valeur d’environ 225 000 £ ainsi qu’une participation de 5% dans Gemfields, qui a informé la NCA de ces allégations.
Andrianarisoa et Tabuteau ont été arrêtés à Londres jeudi après-midi, a indiqué l’agence, lors d’une réunion où ils étaient soupçonnés d’avoir tenté de solliciter un pot-de-vin. L’arrestation fait suite à une « enquête rapide sur des soupçons de corruption en cours », a déclaré la NCA.

 Gemfields possède depuis 2008 la société Oriental Mining, basée à Madagascar, qui est autorisée à extraire des pierres précieuses et semi-précieuses dans le pays.Il détient actuellement des licences pour y extraire des rubis, des émeraudes et des saphirs, selon les mises à jour du groupe coté à Londres et à Johannesburg, mais il n’a pas de mines en exploitation dans le pays. La NCA n’a pas précisé à quelles licences les infractions présumées se rapportaient.

 « Je suis reconnaissant à Gemfields d’avoir porté cette affaire à notre attention et de sa coopération continue avec l’enquête », a déclaré Andy Kelly, chef de l’unité de corruption internationale à la NCA.

 « Leurs réactions rapides pour engager la NCA ont été essentielles à notre capacité à poursuivre cette affaire. »

 Le couple a été placé en garde à vue jusqu’à leur audience du 8 septembre à Southwark Crown Court. Chacun a été inculpé d’un chef d’accusation pour avoir demandé, accepté de recevoir ou accepté un pot-de-vin en vertu de la loi de 2010 sur la corruption.

 Les infractions à l’article pertinent de la loi peuvent entraîner des amendes ou une peine de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans.

 Gemfields a refusé de commenter. Le gouvernement malgache, Andrianarisoa et Tabuteau n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

 Il n’y a aucune suggestion d’allégations contre Rajoelina, un DJ et entrepreneur devenu politicien. Il était auparavant président de 2009 à 2014, après qu’une mutinerie militaire lui ait apporté son appui, mettant fin à une impasse politique.

 Il a de nouveau remporté la présidence lors des élections de 2018. Le premier tour de la prochaine élection présidentielle est prévu en novembre.

 L’exploitation minière a traditionnellement été une industrie très importante à Madagascar, contribuant à la majorité des investissements entrant dans le pays entre 2005 et 2013. Cependant, cela a ralenti ces dernières années, en partie en raison de l’incertitude politique à la suite du coup d’État de 2009.

 Cette affaire de corruption n’est que la partie émergée de l’iceberg. La partie immergée reste profondément enfouie dans les profondeurs de la « Justice Malagasy ». Pour ne citer que les affaires de détournement du fond Covid, l’affaire SMMC Rinah, l’affaire écran plat ou bonbon sucettes !
Mais la roue est en train de tourner, et la Justice finit toujours par triompher. Le peuple malagasy est patient « Andriamanitra tsy andrin’ny sasany, andriko ihany » (Il faut savoir attendre patiemment la justice divine).

Qui se ressemble s’assemble?

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