L’un des objectifs principaux du congrès du parti TGV qui se tient actuellement au CCI Ivato serait apparemment le grand nettoyage d’Antananarivo et de Madagascar après les Jeux des Îles qui se sont déroulés dans l’île pendant 10 jours. Animés par un soudain sentiment patriotique, les membres du parti TGV vont balayer les routes, combler les trous et vider les bennes à ordures, tout comme ils l’avaient fait avant les jeux pour accueillir les visiteurs étrangers (Vazaha).
Ils souhaitent démontrer à la population que les séances de nettoyage d’urgence, auxquelles ont participé le Premier Ministre, les ministres, les députés et les sénateurs dans les rues avant les Jeux des Îles, n’étaient pas simplement des gestes hypocrites visant à dissimuler la véritable image de Madagascar. Ils s’engagent également à poursuivre le nettoyage même après le départ des étrangers. Ils veulent montrer à tous que la population malgache mérite aussi de vivre dans un pays propre et harmonieux.
Selon nos sources sur place, ils prévoient même de mobiliser les forces de l’ordre pour assurer la sécurité de la population malgache. Dorénavant, les policiers, les gendarmes et les militaires ne resteront plus inactifs dans leurs camps, mais accompliront leur devoir.
Un autre sujet abordé lors de ce congrès concerne la Jirama. En effet, ils ont pris conscience que les coupures de courant auraient pu être évitées lors du séjour des athlètes étrangers à Madagascar. Ils s’engagent à fournir également cet effort pour garantir le bon déroulement de la vie quotidienne des Malgaches, même en l’absence d’étrangers à impressionner.
Nous pouvons nous attendre à voir le Premier Ministre et nos ministres prendre un balai et nettoyer les rues, tout comme ils l’avaient fait avant l’arrivée des étrangers. Cette fois-ci, ce sera pour la population malgache, leur véritable employeur qui paie leurs salaires et assure leur retraite.
Il reste à voir si les sujets abordés lors de ce congrès seront effectivement mis en œuvre ou s’ils ne resteront une fois de plus que des paroles en l’air. Quoi qu’il en soit, le simple fait de les discuter montre que nos dirigeants commencent enfin à prendre en considération la population malgache… Rêvons un peu. »
