Dans le monde tumultueux de la politique, les changements d’allégeance ne sont pas rares, mais l’histoire de Paul Rabary, homme politique malgache, illustre de manière flagrante le manque de scrupules qui peut accompagner de tels revirements. Sa récente volte-face, passant de critiques virulentes contre le régime d’Andry Rajoelina à un soutien enthousiaste, soulève des questions inquiétantes sur l’intégrité et la crédibilité de certains acteurs politiques.
Paul Rabary a longtemps été un critique infatigable du régime Rajoelina, dénonçant avec véhémence la dévalorisation de l’éducation et les projets frivoles du gouvernement. En septembre 2023, au nom de son parti politique, « Ny Fireneko, » il a publiquement annoncé qu’ils ne soutiendraient aucun candidat à la présidentielle de cette année en raison du dysfonctionnement de l’éducation politique à Madagascar. Le parti a affirmé qu’il continuerait à lutter contre cette réalité inquiétante.
Cependant, le 22 septembre, un retournement de situation spectaculaire a eu lieu. Paul Rabary s’est retrouvé parmi les leaders de la coalition de politiciens UPAR, offrant un soutien sans réserve à la réélection d’Andry Rajoelina aux prochaines élections. Dans un discours étonnant, Rabary a soudainement fait l’éloge des réalisations de Rajoelina et de l’efficacité de ses projets.
Cette abrupte transition politique a provoqué des murmures dans les coulisses. Selon des sources anonymes, Paul Rabary aurait été généreusement rétribué pour son changement d’opinion. Il n’a pas hésité à sacrifier sa crédibilité politique pour l’appât de l’argent et les promesses de postes politiques dans un éventuel gouvernement Rajoelina réélu.
Cet épisode jette une lumière crue sur le cynisme qui peut régner en politique, où les convictions personnelles semblent prêtes à être vendues au plus offrant. Paul Rabary, qui prétendait être un défenseur inébranlable de l’éducation et un critique implacable du régime, a montré qu’il était prêt à sacrifier ses principes pour une gratification financière.
Le cynisme de cette démarche est d’autant plus préoccupant que Rabary n’est pas un politicien marginal, mais un acteur majeur de la scène politique malgache. Sa trahison de son parti et de ses électeurs soulève des questions cruciales sur l’intégrité des politiciens et la fiabilité de leurs promesses.
Alors que la politique malgache continue d’être marquée par des revirements et des intrigues, le cas de Paul Rabary restera un rappel inquiétant du pouvoir corrupteur de l’argent en politique et de la fragilité de l’intégrité politique.