Dans le monde politique tumultueux de Madagascar, l’UPAR s’est rapidement imposée comme une force qui défie les attentes et les loyautés traditionnelles. Cependant, un regard attentif sur les personnalités au sein de ce parti révèle un schéma troublant : la réintégration d’anciens ennemis politiques, ce qui soulève des questions sur la crédibilité des alliés d’Andry Rajoelina.
Andry Rajoelina, a été confronté à de nombreux défis et opposants tout au long de sa carrière politique. Parmi eux, des figures telles que Paul Rabary, Mila Vonjy Philiobert, et Pety Rakotoniaina ont émergé comme des critiques féroces de Rajoelina par le passé. Cependant, ces mêmes individus sont maintenant des membres actifs de l’UPAR, le parti présidentiel. Cela suscite des interrogations quant à la véritable loyauté de ces politiciens et à la crédibilité de Rajoelina lui-même.
Paul Rabary, enseignant à l’Université et membre influent de l’UPAR, a été particulièrement virulent dans ses critiques envers Rajoelina. Il a publiquement dénigré les plans du président et a même remis en question son niveau d’éducation. Pourtant, aujourd’hui, il affirme que l’éducation n’est pas nécessaire pour être président de la République. Ce revirement radical suggère que Rabary est prêt à sacrifier ses principes pour le pouvoir et l’argent offerts par l’UPAR.
Mila Vonjy Philiobert, un député d’Ambovombe, a également fait partie des voix critiques à l’égard de Rajoelina, l’accusant d’incompétence. Malgré ses déclarations passées, Philiobert est maintenant un membre loyal de l’UPAR. Cette conversion politique soudaine soulève des doutes quant à la sincérité de ses convictions et à son engagement envers le président actuel.
Enfin, Pety Rakotoniaina, qui a tenté de destituer Rajoelina en 2019, semble être prêt à suivre n’importe quelle direction pour le pouvoir. Son inclination à changer de camp au gré des circonstances met en évidence un opportunisme politique qui peut compromettre la stabilité du pays.
Il est difficile de ne pas voir ces revirements politiques comme une tentative désespérée d’Andry Rajoelina de maintenir sa base de pouvoir. Il est entouré d’individus prêts à abandonner leur intégrité pour obtenir des postes et de l’argent et qui n’hésiteront pas à lui tourner le dos à l’occasion. Cette situation soulève des préoccupations légitimes quant à la stabilité politique de Madagascar et à la crédibilité des acteurs politiques actuels.
En fin de compte, le recyclage des ennemis politiques par Rajoelina pour les intégrer à l’UPAR met en lumière la nature changeante et opportuniste de la politique malgache. La loyauté semble souvent céder la place à l’ambition personnelle, et la crédibilité des politiciens est remise en question. Les électeurs malgaches devront réfléchir attentivement aux motivations de leurs dirigeants et à l’avenir de leur pays dans ce climat politique complexe et en constante évolution.