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Le Journal de l'île Rouge
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Les écoutes téléphoniques et espionnage massif du régime Cédric Vazaha

La gazette de la grande île
17/10/20238 minute read

En 1973 (Cédric Vazaha n’était pas encore né), il y eut aux Etats Unis l’affaire Watergate : un espionnage politique qui a fini par la démission du président Nixon.
En décembre 1973, il y eut en France l’affaire des plombiers du journal satirique « Le canard enchaîné », dont l’objet était d’espionner ce journal et identifier ses sources d’information. C’étaient des agents de la DST (Direction de la Surveillance du Territoire) qui avaient « sonorisé » les locaux de ce journal en y posant des mouchards. La France n’est pas les Etats Unis, et l’affaire fut enterrée, malgré les preuves flagrantes.
En 50 ans, les techniques de communication ont évolué et les techniques d’espionnage avec.

Le logiciel israélien d’espionnage de masse Pegasus avait beaucoup fait parler de lui en 2019, lorsqu’avait été rendu publique la mise sous surveillance par le Maroc des numéros de Macron, de son PM d’alors Edouard Philippe et de 14 de ses ministres.

Plus récemment, l’enquête Predator Files, menée par un consortium de journalistes (comme pour les Panama papers) European Investigative Collaborations, a montré que le champion français de la cybersurveillance NEXA a fourni la crème des logiciels d’espionnage de masse Predator à des régimes autoritaires comme le Vietnam, l’Egypte ou Madagascar. Sans que l’Etat français y trouve à redire :  https://www.leparisien.fr/faits-divers/egypte-vietnam-et-madagascar-lentreprise-francaise-nexa-accusee-davoir-vendu-des-logiciels-espions-05-10-2023-355J2XRYW5FO7NHOW6QCYWLWTI.php  .
Si vous voulez en savoir un peu plus sur l’histoire de ce logiciel : https://lobservateur.info/article/108071/video/scandale-predator-files-emmanuel-macron-serait-il-au-service-de-vendeurs-de-logiciels-espions- .

Notre confrère Médiapart a écrit un long article sur l’acquisition par Madagascar de ce logiciel d’espionnage Predator, article que nous avions reproduit sur notre site : https://www.facebook.com/profile/100091142484157/search/?q=predator  .

Comme la France risquait de perdre son pion Cédric Vazaha dont la réélection était devenue plus qu’improbable depuis la révélation par la Gazette de sa nationalité française, il fallait d’urgence trouver comment l’aider.

Il fallait faire vite et la livraison du « matériel et logiciel Predator » s’était faite par valise diplomatique, sous la supervision de la première conseillère Michou Ramandimbiarisoa (une cousine de PB).  Une livraison suivi de près par l’OCLCH (Office Central de Lutte Contre les Crimes Contre l’Humanité , Génocides et Crimes de Guerre). Parmi cette livraison, des outils d’espionnage des téléphones.
Cette exportation à la présidence malagasy est une transaction illicite, en l’absence de contrat et d’autorisation, notent les gendarmes de l’OCLCH.

Lola Rasoamaharo choisi comme cobaye de Predator

Pour convaincre de l’efficacité du logiciel, des démonstrations ont été faites sur place à l’ambassade, en prenant notre PDG Lola Rasoamaharo comme cobaye. Ils ont pu ainsi accéder à tout le contenu du téléphone de Lola, ses échanges de mails, échanges WhatsApp, Telegram ou Signal, ainsi que ses sources.
On avait toutes les preuves du danger que représente Lola Rasoamaharo et Il fallait absolument le neutraliser.

C’est ainsi que PB et Cédric Vazaha ont monté un dossier cousu de fil blanc contre Lola Rasoamaharo : Brigitte Razaka, l’accuse de racket (885 millions ariary), diffamations et harcèlements.
Une affaire qui, habituellement aurait commencé par une convocation de l’intéressé, mais qui a valu immédiatement à Lola une arrestation musclée à 1h du matin d’un weekend  https://lgdi-madagascar.com/2023/05/15/politique/arrestation-de-lola-rasoamaharo-une-basse-besogne-de-mamy-ravatomanga/ .

Brigitte Razaka

Comme cela ne suffisait pas à clore le bec à la Gazette, on a ressorti une affaire de factures impayées de la Jirama. Les bureaux de la Gazette à la villa Pradon ont été perquisitionnées, et tout le matériel et équipements de travail des journalistes confisqués. Bref, la Gazette était « le seul journal qui dénonce l’injustice, qui ose critiquer le Président et le Gouvernement« . Et il fallait le faire disparaître définitivement et le plus rapidement possible  https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/madagascar-la-gazette-de-la-grande-ile-perquisitionnee-et-son-directeur-ecroue-1386042.html .
L’objectif de fermer le journal papier a été atteint. Même si par la suite, Lola a été blanchi par la Justice dans cette dernière affaire.

La Gazette sait bien que « Les fausses nouvelles ne coûtent pas cher à produire. Le véritable journaliste coûte cher« , selon l’ancien président de la République d’Estonie Toomas Hendrick ILVES lors du 6ème Forum International de la Cybersécurité. Oui, il coûte très cher à notre PDG qui vient de franchir le cap des 200 jours de détention. ! Mais malgré cela,  la Gazette trouvera toujours et encore les moyens de tenir sa ligne éditoriale « La Vérité Imprimée ».

Toujours est-il que la Gazette ne regrette nullement d’avoir contribué à ouvrir les yeux de la population malagasy en révélant la nationalité française de Rajoelina, acquise dès novembre 2014.
La Gazette se félicite même d’avoir réveillé le peuple malagasy de sa torpeur .

On ne veut plus d’un Vazaha à la tête de l’Etat, malgré la BCC (Basse-Cour Electorale)

Au début, l’opposition avait ferraillé sur la perte de nationalité malagasy de Cédric Vazaha avec le fameux article 42 du code de la nationalité. Perte de nationalité qui aurait automatiquement disqualifié Cédric Vazaha d’être candidat aux présidentielles ! C’était sans compter sur la complicité du système judiciaire jusqu’à la Haute Cour Constitutionnelle qui a pu lui fournir une certificat de nationalité de complaisance.
Cédric Vazaha s’était défendu, bec et ongles, en affirmant que personne ne peut lui enlever son amour de sa patrie. En tout cas pas la carte de 8 cm qu’il avait dans la poche de sa veste (confirmation par l’intéressé qu’il possédait bien une carte d’identité nationale française). Il a juste oublié de quelle patrie il parlait : Bien évidemment, il s’agit de la France sa patrie de choix raisonné :
https://www.facebook.com/100091142484157/posts/238884779159603/?mibextid=rS40aB7S9Ucbxw6v  ou  https://lgdi-madagascar.com/2023/10/08/politique/la-france-patrie-de-choix-de-cedric-rainilainga/  .
Depuis, l’opposition a changé de fusil d’épaule et a commencé à fustiger sa nationalité française. Effectivement, selon la deuxième partie du 3ème alinéa de l’article 45 de la Constitution « Le Président veille à la sauvegarde et au respect de la souveraineté nationale tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Il est le garant de l’Unité Nationale ». 
Cet article aurait dû disqualifier Cédric Vazaha, car sa nationalité française lui liait les mains et ne lui permettait pas de respecter les disposition de cet article. Mais cette HCC, ou plutôt Basse-Cour Constitutionnelle a préféré détourner le regard ailleurs.

La diaspora manifeste à Paris

C’était également sans compter sur les patriotes malagasy qui n’ont pas oublié ce qu’ont fait les colonisateurs aux Malagasy.
Gérard Andrialemirovason, ancien DG de la Présidence du temps de Ratsiraka, avait ouvert le bal en rappelant, lors d’une émission télévisée, les tortures subies en 1947 par son grand père Lemirova, sanctionné par du « asa an-terivozona » (dans son sens littéral, travaux forcés chaîne au coup). Il n’accepterait plus jamais d’avoir un Président français, et que s’il avait su en 2018 que Cédric était Vazaha, il n’aurait jamais voté ni fait voter pour lui. Depuis, c’est le « Tsy mila Vazaha intsony hitondra an’i Madagasikara ».

Rajoelina divise le peuple Malagasy et ne peut être le garant de l’Unité Nationale

Par ailleurs, le Président ne peut être le garant de l’Unité Nationale. Regardez ce qui s’est passé ce samedi   https://fb.watch/nGMjFN3EXg/ : Il a réussi à diviser les Malagasy en deux camps qui s’affrontent en chiens de faïence. Mais peu lui importe !

On ne sait pas si nous louons le même Seigneur que Cédric Vazaha, parce que quand on voit ce qu’il prétend faire au nom de Dieu (il dit prier très souvent à genoux, comme lorsque d’un PFF…il a fait se lever le vent pour repousser le brouillard, permettant à son hélico de décoller), il y a de quoi se demander ce qu’il reste au Diable comme activité !
Cédric Vazaha se sert de la religion et de la foi chrétienne de nombreux Malagasy uniquement pour ses intérêts personnels.
Et là, Cédric Vazaha vient encore de récidiver en commençant sa campagne du côté de chez le père Pedro, et n’a pas résisté à faire un nouveau Velirano, celui de construire sur les hauteurs d’Ambohibe Ilafy un « Palais des louanges », ou palais de l’orange selon ses opposants.

Ce n’est pas demain qu’il changera !

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