Les élections devraient être la caractéristique principale de la démocratie représentative permettant au peuple de régulièrement choisir leurs dirigeants et leurs programmes politiques. Mais à Madagascar, les élections seraient transformées simplement à un outil au service d’une minorité pour accéder au pouvoir ; elles ont engendré par conséquent et continuent d’engendrer des conflits et de la violence et menace l’ordre social et le développement économique de Madagascar.
Ces derniers jours ont vu la recrudescence de la violence politique et électorale à Madagascar. Elle met en relief l’importance que revêt la mise en place d’institutions pour garantir l’équilibre entre la compétition et l’ordre, la participation et la stabilité, la contestation et le consensus du processus électoral pour la vraie démocratie.
Actuellement, la violence électorale et politique est causée par la détermination la mouvance présidentielle, détenteur du pouvoir, à se maintenir au pouvoir ; alors en butte à la contestation de partis d’opposition rassemblés autour de collectif de candidats. Au cours de ces dernières années, cette mouvance présidentielle, habituée à occuper les devants de la scène politique, n’était pas disposée à reconnaître la contribution et la légitimité des forces d’opposition malgré les termes de la Constitution de la République de Madagascar.
Au cours de ces derniers jours et semaines, la violence électorale est en train de se manifester, car la mouvance présidentielle actuelle recourt à la force pour intimider leurs opposants, afin de forcer le processus électoral, nécessitant une reforme et s’assurer ainsi des résultats en sa faveur. Maintenant, la majorité des candidats aux élections, considérés comme des opposants par l’ ancienne mouvance présidentielle, cherche à mobiliser l’électorat en organisant des marches pacifiques pour avoir un environnement apaisé pour une élection juste transparente basée sur les principes démocratiques d’égalité politique tels qu’ils figurent dans les normes et accords internationaux, et qui sont menées de façon professionnelle, impartiale et transparente tout en respectant l’Etat de droit. Confrontés aux pressions qui s’intensifient de jour en jour, les détenteurs du pouvoir actuels ont eu recours à la violence politique, afin de réaliser une élection malgré les contestations sur le processus électoral . Certains partis de la mouvance ont exploité à leurs fins des institutions publiques en particulier la gendarmerie, les forces armées et de police, contre les groupes d’opposition.
Le monde entier, à travers des organisations internationales, est en train de constater que les violences électorales perpétrées par le régime au pouvoir comprenaient, entre autres, la dispersion par la force des réunions politiques, l’agression physique, l’attaque et la détention arbitraire des sympathisants du collectif des candidats et la destruction injustifiée de biens. Par ailleurs, la manipulation flagrante du processus électoral, notamment l’achat de votes, l’intimidation des électeurs et la fraude, est devenue partie intégrante du répertoire des actes de violence pour la mouvance présidentielle actuelle résolue à empêcher leurs opposants d’accéder au pouvoir.
Comment et quand est ce que Madagascar instituera les vraies réformes constitutionnelles et électorales qui mettra en place et stabilisera un paysage politique pluraliste et libéralisé de façon significative l’environnement politique et social de Madagascar ? Des reformes qui installera régulièrement des futurs dirigeants de Madagascar élus par le biais de processus participatif, compétitif, libre et régulier, dans un environnement apaisé .
Les prochains jours nous diront quel chemin Madagascar va emprunter.