Depuis son accession au pouvoir en 2019, le président malgache Andry Rajoelina est sous le feu des critiques pour avoir mis en œuvre une série de mesures qui semblent viser à faire taire les voix dissidentes et les défenseurs des droits de l’homme. Ce régime a été accusé de recourir à des méthodes mafieuses, notamment l’invention de fausses preuves, pour éliminer ceux qui se dressent pour la démocratie et la justice à Madagascar.
Parmi les victimes de ces méthodes figurent des politiciens et des journalistes reconnus pour leur intégrité et leur engagement en faveur de la transparence et de la lutte contre la corruption. Jean Ravelonarivo, ancien Premier Ministre de Madagascar, est un exemple éloquent de la persécution orchestrée par le régime de Rajoelina. Il s’est distingué par sa lutte acharnée contre la corruption au sein du gouvernement en 2016, ce qui a valu à Madagascar une reconnaissance internationale. Cependant, Andry Rajoelina et Mamy Ravatomanga ont dressé un faux dossier contre lui, l’accusant de favoritisme dans l’octroi de marchés publics. Cette accusation est une manœuvre pour éliminer un défenseur de l’intégrité.
Imbiky Herilaza, un autre individu courageux qui a cherché à redresser le système judiciaire malgache, a également été ciblé par le régime. Le gouvernement a monté un dossier contre lui, l’accusant de trafic d’or et d’extorsion. L’enregistrement sonore impliquant Herilaza a été manipulé pour tromper la population et l’accuser à tort. Cette action semble viser à éliminer un obstacle à la lutte contre la corruption au sein du ministère de la Justice.
Le régime de Rajoelina n’a pas épargné non plus les médias indépendants. Lola Rasoamaharo, PDG du journal La Gazette de la Grande Île, a été la cible de persécutions. Le gouvernement a utilisé le logiciel espion Predator pour accéder à son téléphone et à son ordinateur, volant ainsi des informations personnelles. Elle a ensuite été emprisonnée à Antanimora sur la base d’accusations sans preuves solides. La Gazette de la Grande Île était le seul journal indépendant et neutre à Madagascar, osant dénoncer les injustices dans l’île. La fermeture du journal a entraîné le chômage de nombreuses personnes.
Ces exemples troublants illustrent la tendance du régime de Rajoelina à utiliser de fausses preuves et des méthodes mafieuses pour éliminer les défenseurs des droits de l’homme, des médias indépendants et des politiciens intègres. Ces actes suscitent des préoccupations majeures quant à la démocratie et à l’état de droit à Madagascar.
Il est essentiel que la communauté internationale suive de près la situation à Madagascar et exhorte le gouvernement de Rajoelina à respecter les droits de l’homme, la liberté de la presse et la démocratie. Les actions mafieuses visant à faire taire les voix critiques ne peuvent être tolérées, et la justice doit prévaloir pour que Madagascar puisse avancer sur la voie de la démocratie et de la transparence.