La souveraineté nationale s’est glissée vers la coalition de l’ancienne « mouvance présidentielle » et des forces armées et plus particulièrement la gendarmerie ; une coalition composée de moins de 15 000 individus. La nouvelle norme démocratique à la sauce des détenteurs du pouvoir actuel est en train d’enterrer la souveraineté nationale et populaire des Malagasy. Ne serait-il pas plus bénéfique pour la majorité de revenir vers les modèles politiques des années 1950, pour certains esprits ?
La « démocratie de façade » défendue actuelle par cette coalition à travers une tentative de réaliser à tout prix une élection suivant des normes basses par rapport aux critères internationaux ne fait que cacher une velléité de recoloniser autrement la majorité des Malagasy. Serait-il juste et équitable d’accepter qu’une dizaine de milliers de personnes sur une population de 28 millions d’habitants qui s’étaient enrichis en une seule décennie, à travers une très mauvaise gouvernance de la chose publique, continuent de s’accaparer de toutes les richesses de Madagascar ? Devrait-on accepter de continuer à ne rien changer, car le soit disant « Stabilité Politique et Défense des acquis de la démocratie » suivant les critères d’une minorité, est nécessaire pour le développement de « Madagascar » ? Devrait-on accepter cela, car la majorité des Malagasy sont tous pauvres matériellement et ignorants et n’ont pas le droit de revendiquer ? Et en plus, pour eux la démocratie se résume à un événement qui s’ appelle « Election présidentielle de 2023 » car maintenant, tout semble être en place pour assurer la victoire avec notamment la mise en place des proches du candidat de la coalition (l’ancien président candidat à sa propre succession) à la Haute cour constitutionnelle et à la Commission électorale nationale indépendante , sans parler des clientélistes à tous les niveaux, de la corruption des pauvres avec des moyens financiers mal acquis et de l’ utilisation de l’ autorité publique administrative pour forcer une population continuellement survie de voter pour leur candidat.
Pour le moment, les bons citoyens Malagasy constatent que cette soit disant stabilité politique et consolidation de la démocratie » est en place grâce à la diplomatie collaborative des partenaires de développement, mais surtout grâce à la force des fusils et des gaz lacrymogènes fournis par d’autres « partenaires internationaux » soucieux de leur intérêt à Madagascar et utilisés pour mater chaque mouvement démocratique de protestation conforme aux lois universelles. Tout ceci n’œuvre pas ni pour la démocratie ni pour la paix, des objectifs universels des Nations Unies.
Le prix à payer pour retrouver la vraie souveraineté nationale et espérer une paix et un avenir meilleur pour la majorité des Malagasy est la manifestation d’une volonté politique de tous les candidats à la magistrature suprême du pays et toutes les forces vives de la nation à s’accorder ensemble sur le meilleur chemin du progrès pur Madagascar.
Les prochains jours nous diront si Madagascar sera sur le chemin de l’avenir tant espéré, écrit dans son hymne national :
» Ry Tanindrazanay malala ô
Ry Madagasikara soa
Ny fitiavanay anao tsy miala,
Fa ho anao ho anao doria tokoa.
Tahionao ry Zanahary
Ty Nosindrazanay ity
Hiadana sy ho finaritra
He sambatra tokoa izahay «
