À Madagascar, une véritable autocratie s’est installée depuis plus d’une décennie avec la pratique de la démocrature couplée avec des violences politiques de l’Etat par les autorités politiques et publiques Malagasy. Le régime communique beaucoup pour avoir respecté certains attributs de la démocratie, comme la démocratie se résumant à l’élection de son dirigeant par la population, mais en réalité, il dirige le pays d’une façon autoritaire.
La dernière preuve en date est les dernières déclarations du Général de corps d’armée Richard Ravalomanana, Chef d’Etat par intérim mis en place par le régime, qui ne laissent aucun doute pour la mise en place d’un régime répressif. Les valeurs universelles communément admises de liberté, de transparence, d’inclusivité sont les derniers soucis des autorités actuelles.
Ces derniers mois, le monde a constaté que le pouvoir s’est justifié systématiquement après sa répression en se positionnant en défenseur d’un ordre qu’il a profondément vicié ; Cela montre bien le caractère répressif du régime. Le harcèlement et l’humiliation d’ activistes pour la bonne cause sont pratiqués régulièrement pour instaurer un climat de peur qui permet d’instaurer un régime pratiquement autoritaire. Le passage à la dictature serait là après la mise en place officielle du candidat à sa propre succession à la magistrature suprême de la République de Madagascar si on ne fait pas attention.
Toutes les institutions de la république dites démocratiques aux yeux des bons citoyens Malagasy ne sont plus démocratiques que de façade et adhèrent à des méthodes arbitraires déguisées d’un verbeux juridisme. Les dernières élections ont été organisées avec des normes conformes aux valeurs d’un clan et conformes aux droits tels qu’il les conçoit. Leur conception de la chose publique est que le Président et son clan ne rendent compte qu’à eux-mêmes. Ce clan est constitué de ralliés par opportunisme, de ralliés dans des logiques de survie, acteurs issus des forces de l’ordre, des corps administratifs et des corps d’Etat, de l’appareil judiciaire ou du tissu économique.
En prenant connaissance des informations publiées par des opérateurs de la vie publique à Madagascar, la dernière élection aurait été manipulée ou truquée, utilisées pour légitimer et consolider le titulaire plutôt que pour choisir les dirigeants et les politiques du pays comme dans les pays développés.
Madagascar est pauvre à tout point de vue, et son administration publique survit grâce à l’assistance et l’appui budgétaire et financier conséquent et pérenne de la communauté internationale. Comme dans le passé, une grande majorité des observateurs internationaux de la dernière élection ont fait des déclarations diplomatiques conformément à leur agenda géopolitique et géo économique. Elle ne prendrait jamais une position qui risquerait de donner une opportunité pour un autre agenda contraire à leur intérêt, y compris leur carrière professionnelle ! Ce double langage n’œuvrera jamais à une paix durable pour une partie de l’humanité : les Malagasy !
Espérons que tous les acteurs nationaux et internationaux de la vie socio-politique de Madagascar comprendraient ce qui a été dit et serait prévenu de la réalité prévalent à Madagascar. Il est temps qu’ils montrent plus d’attention à ces points pour œuvrer pour une paix durable à Madagascar.
