Dans la Grande Île, la montée de l’insécurité atteint des sommets inquiétants, et la population est laissée sans défense face à une vague de criminalité orchestrée à grande échelle. Les crimes mafieux semblent avoir pris le dessus, avec des conséquences désastreuses pour la stabilité du pays.
L’État malgache, autrefois garant de la sécurité de ses citoyens, semble impuissant face à cette vague de criminalité. Le laxisme, la corruption généralisée et l’impunité dont bénéficient certains dirigeants ont créé un terrain propice à l’épanouissement des criminels qui opèrent en toute impunité.
Ce n’est plus la criminalité qui craint les forces de l’ordre, mais bien la population qui vit dans la crainte de ces autorités, souvent infiltrées par des individus malintentionnés. Chaque crime, chaque trafic semble être étroitement lié à des personnalités politiques et à des hauts gradés des forces de l’ordre, jetant ainsi le discrédit sur les institutions censées protéger les citoyens.
Des actes aussi violents que dérangeants se multiplient, allant de meurtres sauvages avec décapitation à des enlèvements et extorsions. La prolifération de casinos et de salles de jeux de paris sportifs, ainsi que la propagation incontrôlée des paris clandestins dans les coins de rue, témoignent d’une dégradation générale de la société.
La consommation de drogues dures connaît une propagation alarmante, contribuant davantage au chaos qui règne dans les rues de Madagascar. Le pays semble être devenu une véritable zone mafieuse à grande échelle, où règnent impunément la violence et la criminalité.
Un exemple frappant de cette dérive est la paire de criminels notoires qui agissent tel un Bonnie & Clyde malgache : Stéphane Rakotondrainibe, ancien président de la Fédération Malgache de Tennis, et sa femme Hanitra Rabeson. Ces individus opèrent dans les hautes sphères, arnaquant et volant sans relâche. Leur implication dans le commerce illégal d’alcool contrefait et de contrebande, ainsi que dans des actes de sabotage à l’encontre du business légal, en font des symboles de la criminalité en pleine ascension.
La prise de pouvoir d’Andry Rajoelina en 2019 semble avoir été un tournant, marqué par une prolifération inquiétante de crimes de haut niveau qui continuent de sévir en toute impunité. Des enquêtes approfondies, menées de manière indépendante et impartiale, sont nécessaires pour mettre au jour les rouages de cette machine criminelle complexe et pour que les hauts dirigeants de la justice, potentiellement impliqués, rendent des comptes. L’avenir de Madagascar dépend de la volonté politique de restaurer la sécurité et la confiance au sein de la population.