Dans un dénouement troublant, le collectif des 11 candidats, autrefois unis dans leur opposition farouche contre la candidature controversée d’Andry Rajoelina, semble avoir cédé face à des tactiques politiques sournoises. Malgré leurs revendications initiales pour une élection libre et équitable, ces candidats ont maintenant choisi de se taire, laissant planer des doutes sur l’avenir démocratique de Madagascar.
Leur objectif initial de s’opposer à la candidature qu’ils considéraient comme irrégulière et entachée de fraudes semble s’être évanoui dans un compromis opaque avec le président en exercice, Andry Rajoelina. Le geste le plus frappant de cette résignation apparente est le remboursement intégral des 200 millions d’ariary de caution, même pour ceux qui n’ont pas réussi à atteindre le seuil des 10% lors des élections.
Les allégations de ce compromis secret font état de promesses de postes au sein du nouveau gouvernement, qui, selon les observateurs, pourrait diriger Madagascar vers une période tumultueuse au cours des cinq prochaines années. Cette issue, conclue à l’insu de la population malgache, soulève des questions sérieuses quant à la transparence du processus politique dans le pays.
Les observateurs internationaux se demandent si ces candidats, jadis déterminés à défendre les principes démocratiques et l’État de droit, ont finalement succombé aux pressions politiques et aux incitations personnelles. La population, qui a joué un rôle majeur dans le soutien à ces candidats, se retrouve désormais laissée dans l’ombre, confrontée aux conséquences de cette apparente capitulation.
Il est difficile de ne pas voir dans cet épisode politique une menace pour la démocratie et les valeurs qui ont été mises en avant par ces candidats. Les Malgaches, qui ont été utilisés comme instruments pour les intérêts de quelques-uns, peuvent se sentir trahis par ceux-là mêmes qu’ils espéraient être leurs défenseurs.
Le silence actuel des 11 candidats, autrefois porteurs d’espoir pour un avenir politique plus juste, est assourdissant. Alors que la population attendait un engagement sans faille envers la démocratie et la justice, elle se retrouve maintenant confrontée à une réalité politique obscurcie par des négociations secrètes et des compromis inattendus. L’avenir politique de Madagascar semble plus incertain que jamais, jetant une ombre sur la crédibilité des institutions démocratiques du pays.