Chaque année, à l’approche des périodes festives, les usagers des taxi-brousses nationaux à Madagascar sont confrontés à une réalité amère : une hausse vertigineuse des tarifs, allant parfois jusqu’à 50%. Un exemple frappant est le trajet entre Antananarivo et Fianarantsoa dont le tarif, du temps du Fasan’ ny Karana, a grimpé à 70 000 ariary, bien au-dessus du tarif normal de 37 000 ariary. Cette tendance à la hausse est également observée à la gare Maki et à d’autres endroits comme à Ampasampito.
Cette augmentation soudaine s’explique en partie par la forte demande pendant les périodes de festivités où de nombreux citoyens cherchent à rejoindre leurs familles en province. Ce phénomène, devenu une tradition et une culture pour les Malgaches, met en lumière la nécessité d’une gestion plus efficace de ce secteur de transport crucial.
Cependant, il est déconcertant de constater que les ministères responsables, à savoir les ministères des Transports et du Commerce, semblent manquer d’efficacité dans la régulation de ces augmentations de tarifs. Les citoyens se sentent exploités et abusés, laissant transparaître une lacune dans la mise en place de mesures préventives.
Il est impératif que les ministères compétents déploient des moyens concrets pour garantir que les citoyens ne soient pas victimes de pratiques tarifaires abusives. La mise en place de mesures de régulation, telles que l’ouverture à la concurrence, est essentielle pour instaurer une dynamique où les opérateurs se doivent de proposer des tarifs compétitifs et justes.
Par ailleurs, des mécanismes de suivi doivent être mis en place afin d’assurer la qualité des services offerts par ces compagnies de taxi-brousses. De nombreuses plaintes font état de véhicules vétustes et de conditions de voyage médiocres. Les usagers méritent un niveau de service décent et sécurisé.
En fin de compte, il est crucial que des solutions pérennes soient envisagées pour éviter que les prix ne flambent à chaque période de fortes demandes. Des consultations avec les parties prenantes, y compris les usagers et les exploitants, devraient être organisées pour élaborer des stratégies qui assurent une stabilité tarifaire tout en préservant la qualité du service.
Bref, la hausse des tarifs des taxi-brousses nationaux ne devrait pas être une fatalité annuelle. Il est temps que les ministères concernés prennent des mesures sérieuses pour réguler ce secteur vital, assurant ainsi que les citoyens ne soient pas victimes de pratiques tarifaires injustes et que les services offerts soient à la hauteur des attentes de la population.
