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Le Journal de l'île Rouge
Politique

1er conseil du nouveau gouvernement : Lutte contre la pauvreté mais des inégalités persistantes

La gazette de la grande île
21/01/20243 minute read

Le Palais d’État de Iavoloha a été le théâtre du Conseil des ministres ce mercredi 17 janvier 2024, sous la présidence d’Andry Rajoelina, marquant l’occasion de dévoiler la Politique Générale de l’État (PGE). Cet événement constitutionnel, réservé au Président, a mis en lumière le maintien des 13 axes du « Plan d’Émergence de Madagascar » comme socle inébranlable de la PGE, malgré un écart grandissant entre les riches et les nécessiteux.

Au cœur de cette politique, la réduction de la pauvreté et l’amélioration du pouvoir d’achat se positionnent comme des objectifs indissociables. Pourtant, le constat d’un écart croissant entre les différentes strates de la société depuis le début du mandat d’Andry Rajoelina soulève des questions sur l’équité et la justice sociale.

Le Président a exprimé son opposition ferme à la poursuite d’intérêts personnels au détriment de l’intérêt public. Cependant, des voix critiques insistent sur l’inacceptable tentation de certains individus à enfreindre la loi pour satisfaire leurs propres intérêts. L’espoir est placé dans le deuxième mandat, appelant le Président, le Premier ministre et leurs collaborateurs à agir vigoureusement pour le bien-être du peuple malgache en détresse.

En ce qui concerne la lutte contre la pauvreté, le tableau est sombre : Madagascar figure parmi les pays les plus pauvres du monde, avec trois quarts de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté extrême. Les richesses du pays, issues de ressources exploitables telles que les mines et l’or, sont censées contribuer au développement équitable. Cependant, la réalité dévoile une répartition inégale, concentrée entre quelques personnalités.

A rappeler que la Politique Générale du Gouvernement est basée sur Trois piliers majeurs : le capital humain, la promotion de l’industrie et de la transformation économique, ainsi que les compétences de gestion. Cependant, le volet humanitaire, incluant l’éducation, la santé, la formation et la sécurité sociale, est critiqué.

Malgré l’importance affirmée de l’éducation, le budget alloué dans le LFI 2024 ne représente que 10%, comparé aux 47% destinés à l’administration publique. Les politiques éducatives suscitent également des interrogations, avec des taux de scolarisation en déclin et la proposition d’importer des enseignants étrangers, négligeant les compétences des enseignants nationaux.

Le Conseil des ministres a dévoilé une Politique Générale de l’État avec des aspirations nobles, mais confrontée à des défis criants. Les critiques persistent, appelant à une action plus audacieuse pour répondre aux besoins urgents de la population malgache. L’avenir de Madagascar dépendra de la concrétisation de ces promesses en actions tangibles.

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