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Le Journal de l'île Rouge
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Monument commémorant la recolonisation

La gazette de la grande île
24/01/20247 minute read

Le 16 décembre 2023, jour de l’investiture de Cédric Vazaha , est une journée à marquer d’une pierre blanche pour la France. Une recolonisation de Madagascar à travers Cédric Vazaha qui est une sorte de pied de nez aux Maliens, aux Burkinabé ou aux Nigériens. Comme pour leur dire, « Vous ne voulez pas des Français ? Regardez, Madagascar a voté pour être recolonisée par la France !
Il ne serait pas étonnant que Cédric Vazaha fasse ériger un monument dédié à cette journée mémorable. Comme par exemple celui de Mahajanga qui fait honneur aux « soldats français de l’expédition de 1895 morts pour la France« , où le consul de France vient déposer une gerbe tous les 11 novembre et les 14 juillet. Une cérémonie honorée de leur présence par les autorités locales !

Ce monument pourrait par exemple porter la mention suivante :
« A ANDRY NIRINA RAJOELINA QUI A REDONNE LA SOUVERAINETE FRANCAISE SUR MADAGASCAR, LES FRANÇAIS RECONNAISSANTS« .

En fait, c’est plutôt la date du 19 janvier 2019 qu’il faudrait retenir, car Cédric Vazaha était français depuis le 21 novembre 2014, mais il l’a bien caché aux Malagasy.

Quand le journaliste de France 24 Pelerman lui avait demandé pourquoi il avait caché cette information aux Malagasy, il a répondu que cette information était parue dans le journal officiel français, donc publique. Dans sa logique, comme Madagascar est redevenuE français à travers sa personne, le Gouverneur Général, le JO français est public et consultable par tout Malagasy. Nul n’est censé ignorer la loi. Tant pis pour ces ignares de Malagasy ! Oui, des Malagasy que Cédric Vazaha a rendu analphabètes !

L’Education Nationale

« Selon la Banque Mondiale, 96% des élèves malagasy âgés de 6 à 10 ans sont incapables de lire un simple paragraphe à la fin de l’école primaire. En outre, moins de 4% des enseignants du primaire possèdent les connaissances pédagogiques et disciplinaires de base pour enseigner et manquent de soutien de la part de l’administration. Ces défis sont aggravés par les effets combinés de la pauvreté persistante, du changement climatique et de l’insécurité alimentaire ».

Ce bilan, nous la devons à la ministre de l’Analphabétisation Nationale SAHONDRAMALALA qui vient pourtant d’être reconduite après l’évaluation des experts. Sans doute, au pays des aveugles les borgnes sont rois. Et elle va continuer la destruction du système éducatif, car la priorité pour elle c’est de construire des écoles manarapenitra et de les équiper.
Elle vient de dire qu’il manquerait 2 000 000 de tables-bancs dans les écoles publiques, alors que le budget de l’Etat ne prévoit que la dotation de 45 000 tables-banc. La ministre sollicite alors la contribution du public à travers un financement multi-acteur (?). Pour mémoire elle précise qu’un table-banc coûte de 100 000 à 250 000 ariary ( re?).

Une salle de classe du côté d’Ambovombe

 

Une école en plein air à Ejeda

 

Pour nous, la priorité devrait plutôt être axée sur la formation des enseignants que pour la construction des écoles. Il est vrai que personne ne remarquera la formation, comme on remarquerait les écoles en dur ou les tables-bancs ! Pas d’inauguration pompeuse ni de werawera !

Les Américains avaient suspendu leurs programmes d’éducation en 2009 à la suite de la crise politique dirigée par le maire de l’époque de Tanà Andry Rajoelina (il était encore malagasy à ce moment-là). Comme par un curieux hasard, un mois après l’investiture de ce même Cédric devenu Vazaha, les Américains viennent d’annoncer leur retour dans le secteur du développement de l’éducation à Madagascar.
« Dans le cadre d’un nouveau projet de 10 millions de dollars sur 5 ans intitulé « Compétences fondamentales pour un avenir meilleur-Lova », l’USAID travaillera avec le ministère de l’Education Nationale pour améliorer l’alphabétisation, l’apprentissage du calcul et l’enseignement socio-émotionnel ( ?) pour 65 000 élèves dans 500 écoles primaires, renforcer le développement professionnel de 1 500 enseignants et améliorer les résultats de l’apprentissage dans les régions Atsimo Atsinanana et Androy. Selon Michele Russell, directrice de l’USAID à Madagascar, « les enfants de Madagascar ont des niveaux extrêmement bas en lecture et en calcul. Ce projet constituera une 1ère étape dans l’amélioration de l’éducation pour des millions d’apprenants à travers le pays.
Le projet LOVA s’alignera sur les objectifs d’apprentissage nationaux et s’appuiera sur la contribution réussie de l’USAID au développement d’un programme d’enseignement de la lecture pour les enfants en bas âge. Il fournira une formation aux enseignants, du matériel pédagogique et des cours de rattrapage axés sur la lecture et les calculs de bas, le tout basé sur les dernières méthodes fondées sur des données probantes ».

Pourquoi LOVA ? Parce selon le proverbe malagasy « Ny fianarana no lova tsara indrindra » (L’éducation est le meilleur de héritages).
Espérons que Cédric Vazaha changera enfin ses priorités et arrêtera de construire ses universités manarapenitra sans enseignants. Nous l’engageons à visiter les Ecoles du Monde du côté du monde, une très belle réalisation du producteur de cinéma Charles Gassot en matière d’éducation.
https://www.facebook.com/watch/?v=1028859957498267

 

Ecoles du monde

 

  

Cette réalisation sans tambour ni trompette mérite d’être citée en exemple de ce que des esprits éclairés peuvent accomplir, même à Madagascar :            https://www.ecolesdumonde.org/ .

Comment coloniser de nouveau un pays ?

Un sage chinois, il y a de cela plusieurs siècles, conseiller de son empereur, confia à ce dernier ceci : « Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en vies humaines. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre vingt ans et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs. Il vous sera très facile de les vaincre ».
Cédric Vazaha n’a pas eu besoin de 20 ans, 5 années lui ont suffi largement pour l’anéantissement de Madagascar sur le plan immatériel (Education), et ensuite pour mettre en place un pays ingérable sans foi ni loi. Sans aucune loi, puisque même la HCC nous a montré comment elle a foulé aux pieds les dispositions constitutionnelles. Faites ce que je dis, pas ce que je fais !
Pourtant, ce Florent Flamant rose ose même donner des leçons aux députés, en leur reprochant d’être un frein à l’application de la loi contre les hauts responsables étatiques.
Il reconnaît que la prestation de serment faite par chaque ministre avant d’entrer en fonction ne sert à rien, même s’ils se sont engagés à se soumettre aux sanctions légales en cas de corruption. La HCJ sera toujours bloquée par le vote des députés, le quorum nécessaire n’étant jamais atteint.

Si par malheur, Cédric Vazaha arrive à terminer son mandat, que restera-t-il de Madagascar, du Tanin-Zanaka et des Malagasy dans 5 ans ? Cédric Vazaha ira se réfugier en France sa patrie, et le sort des Malagasy sera le cadet de ses soucis. Les enfants malagasy n’auront plus qu’à réciter au Colisée « Les Gaulois, nos ancêtres »

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