Dans une décision historique, le Conseil Constitutionnel du Sénégal a invalidé la loi adoptée par l’Assemblée Nationale de reporter au 15 décembre 2024 les élections présidentielles.
Il annule également le décret, pris par Macky Sall, portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Chapeau à ces magistrats qui ont osé rester droit dans leurs bottes pour défendre la Constitution Sénégalaise. Pas des « Sonagaly nahazo baiko » (Des Sénégalais béni-oui-oui) !
Florent Flamant Rose doit rougir dans son coin, rougir de honte après cette leçon magistrale administrée par ses pairs sénégalais. Si seulement, nos magistrats pouvaient montrer autant de professionnalisme !
Nos magistrats de la BCC (Basse-Cour Constitutionnelle) ainsi que les juristes malagasy, pourront étudier à loisir cette décision du Conseil Constitutionnel Sénégalais, et sur son fondement basé sur un principe de sécurité juridique. Ils peuvent télécharger cette décision sur le lien suivant https://we.tl/t-6zAIr639m1 ou bien sur https://beninwebtv.com/senegal-integralite-de-la-decision-du-conseil-qui-annule-le-report-de-la-presidentielle/ .
Néanmoins, le Conseil constate tout de même que l’organisation de ce scrutin le 25 février prochain n’est plus possible et demande aux autorité compétentes d’organiser ce scrutin dans les meilleurs délais, en « tenant compte des jours de campagne perdus«
La Constitution sénégalaise peut être téléchargée sur le site du gouvernement : https://www.sec.gouv.sn/publications/lois-et-reglements/loi-ndeg-2001-03-du-22-janvier-2001-portant-constitution-modifiee .
Il paraît fort probable que Macky Sall devra partir le 2 avril, date de la fin de son mandat. L’intérim jusqu’à l’investiture du nouveau président sera alors assuré par le président de l’Assemblée Nationale, conformément à la Constitution sénégalaise.
Macky Sall avait exprimé sa volonté de trouver les voies de l’apaisement, contrairement à Cédric Vazaha.
Plusieurs opposants arrêtés lors des manifestations ont été libérés, comme l’a affirmé l’avocat Me Cheikh Koureissy Bâ » La plupart de mes clients dans les dossiers montés pour des considérations politiques sont libérés, et cela concerna plusieurs dizaines de détenus ».
Dans l’élan de dialogue national annoncé par Macky Sall, la Société Civile espère même que « tous les détenus politiques », notamment Ousmane Sonko, seront libérés.
A Madagascar, c’est tout le contraire : on essaie de prolonger le maintien en détention des opposants politiques comme Mbola Rajaonah faussement accusé de tentative d’évasion, tout comme notre PDG Lola Rasoamaharo.
Aucun espoir d’apaisement ! Bien au contraire ! Cédric Vazaha et son gouvernement va devoir se garder à gauche et à droite, au lieu de consacrer leur temps à essayer de développer Madagascar.
Impossible de tenir tout un mandat avec un tel climat d’antagonisme permanent, d’insécurité grandissante et de pauvreté extrême. Qui vivra verra !