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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Vivement des actions concrètes et soutenues pour la réalisation effective des priorités concernant le capital humain et la bonne gouvernance !

La gazette de la grande île
16/02/20244 minute read

Tant que la quantité et la qualité de l’ éducation des Malagasy ne seront pas améliorées réellement, la croissance économique de Madagascar ne sera pas au rendez-vous ! Depuis des années, les Malagasy vivent la perpétuation de la pauvreté d’une génération à l’autre. En effet, la majorité des Malagasy, ignorant, et vivant encore dans une civilisation d’un siècle révolu, fait face à des problèmes incluant non seulement le manque de revenus suffisants, mais également un accès limité aux services essentiels de qualité tels que l’éducation, les soins de santé et la nutrition, de mauvaises conditions de logement et de mauvaises perspectives d’emploi. Cette majorité a moins de possibilités d’épargner, d’acquérir ou d’hériter, et elle n’est pas du tout couverte par un mécanisme de protection sociale pérenne à part les filets de sécurité financés de temps en temps par les partenaires. Le résultat est que cette majorité est dans l’impossibilité de changer de trajectoire pour une meilleure vie.

Alors que les quelques ménages riches (ceux jouissant du système, ceux des politiciens du pouvoir et ceux des fonctionnaires publiques du système) réagissent aux chocs externes et internes en mettant à leur disposition leur richesse et leurs revenus accumulés, leurs réseaux sociaux et leur niveau d’éducation supérieur qui leur permettent d’obtenir des emplois mieux rémunérés, sans parler de leur couverture sociale jusqu’à la fin de leur vie par l’ Etat Malagasy, la majorité des Malagasy pauvres ont moins d’options pour atténuer les risques et les chocs. Malgré quelques projets en cours, le mauvais accès aux soins de santé d’une façon générale et l’exposition à des facteurs de risque de cette majorité leur conduisent à une mauvaise santé qui est coûteuse, mais réduit également les opportunités d’emploi. 

Cette majorité vit dans des conditions de logements insalubres ou dans des endroits mal desservis par les services publics  qui peut également avoir des conséquences significatives sur la capacité d’échapper à la pauvreté. L’accès à une éducation de qualité, y compris à l’éducation de la petite enfance, est souvent plus difficile pour cette majorité, et la réussite scolaire est considérablement entravée par les circonstances rencontrées pendant la petite enfance. Sans une volonté politique réelle de prioriser la mise en œuvre d’ une politique d’ éducation de qualité avec les ressources adéquates, la pauvreté se perpétuera encore davantage au cours des prochaines années.

Tant que la quantité et la qualité du capital humain ne seront pas améliorées réellement et que le degré de développement technologique de Madagascar reste encore insuffisant, la croissance économique ne sera pas au rendez-vous. Il ne faut pas masquer les retards qu’exhibe Madagascar en la matière : notre indice de développement humain est parmi les plus faibles en Afrique ; en plus, notre capital physique est insuffisant, par exemple, la densité des routes est très faible, et en plus, elles sont mal entretenues d’où son mauvais état, et notre taux d’électrification s’élève péniblement à 20 pour cent, l’utilisation de technologie améliorée dans l’agriculture est encore insuffisante et le taux de notre utilisation de l’internet est encore très faible. Mais inverser ces tendances ne suffit pas. L’instauration effective des principes de bonne gouvernance et d’une bonne coordination des actions avec une meilleure allocation des ressources budgétaires, et en particulier le renforcement des institutions, sont des conditions requises pour que la croissance soit au rendez-vous et puisse aussi être pérenne. Ce sont les vrais défis que Madagascar doit faire face pour aller vers un réel progrès pour le développement. 

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