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Le Journal de l'île Rouge
Economie

La Biodiversité de Madagascar : Un Trésor en Péril

La gazette de la grande île
02/03/20243 minute read

Madagascar, île emblématique de la biodiversité mondiale, se trouve à un tournant critique de son histoire environnementale. Avec une richesse naturelle incomparable, ce joyau de l’Océan Indien abrite une diversité biologique unique au monde. Cependant, cette biodiversité exceptionnelle est aujourd’hui menacée par une série de pressions anthropiques croissantes. Face à cette urgence, la communauté internationale s’est mobilisée en adoptant le cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal en 2022. Madagascar doit maintenant saisir cette opportunité cruciale pour préserver son patrimoine naturel avant qu’il ne soit trop tard.

Selon les estimations de la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar (FAPBM), les aires protégées terrestres du pays contribuent à l’économie nationale à hauteur de 500 millions de dollars par an. Cette valorisation économique souligne l’importance vitale de la biodiversité pour le bien-être socio-économique du pays. Cependant, malgré cette reconnaissance, les menaces qui pèsent sur les écosystèmes malgaches persistent, mettant en péril non seulement la biodiversité, mais aussi les moyens de subsistance des communautés locales qui en dépendent étroitement.

L’adoption du cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal représente une lueur d’espoir dans ce contexte sombre. Contrairement aux accords précédents, ce cadre engage explicitement tous les secteurs d’activité dans la préservation des écosystèmes et de la biodiversité. Cette approche holistique est indispensable pour inverser la tendance alarmante de la perte de la nature à l’échelle mondiale.

L’urgence de la situation est soulignée par les objectifs fixés pour 2030, marquant un point de basculement critique selon les scientifiques. Si des mesures efficaces ne sont pas prises d’ici là, les conséquences sur la biodiversité seront irréversibles. Les récifs coralliens, emblèmes de la biodiversité marine de Madagascar, illustrent parfaitement cette réalité. Leur déclin continu sous l’effet du changement climatique menace non seulement la biodiversité qu’ils abritent, mais également l’économie nationale et la subsistance des communautés côtières.

Pour répondre à cette crise imminente, Madagascar doit mettre à jour sa Stratégie et Plan d’Actions Nationaux pour la Biodiversité (SPANB) afin de traduire les engagements pris au niveau mondial en actions concrètes au niveau national. Cela nécessite une prise de conscience collective de l’urgence de la situation et un engagement résolu à sortir du « Business as Usual ». Les organisations de la société civile ont un rôle crucial à jouer dans ce processus, en tant que partenaires essentiels du gouvernement dans la mise en œuvre des politiques de conservation.

Les récents échanges entre les organisations de la société civile et le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable témoignent de cette volonté commune de relever le défi de la préservation de la biodiversité. Ensemble, ils s’efforcent de renforcer la compréhension du cadre mondial pour la biodiversité et de définir les mesures et approches à adopter pour sa mise en œuvre efficace au niveau national.

Alors que nous nous approchons de 2030, le temps presse. La préservation de la biodiversité de Madagascar n’est pas seulement l’affaire des environnementalistes ou du gouvernement, c’est l’affaire de tous. Chaque individu, chaque secteur d’activité a un rôle crucial à jouer dans cette lutte pour sauver notre planète et assurer un avenir durable pour les générations futures.

 

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