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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Tous les états majors politiques sont sur le starting blocs pour les prochaines élections législatives. Mais, la position politique de nos leaders politiques énonce sciemment une contre-vérité de la réalité vécue par la majorité des Malagasy.

La gazette de la grande île
17/03/20244 minute read

Un environnement d’empire de mensonges de la pratique politique à Madagascar où la vérité est devenue une trahison entretient la vie quotidienne de la majorité des Malagasy. 

Les autorités politiques au pouvoir devraient resserrer leur emprise sur leur propre récit, car leur réseau de mensonges est en train de se défaire à mesure que les élections de proximité arrivent. Les chiens de poche du régime actuel continuent d’aboyer et de hurler partout, même si la majorité des Malagasy a tendance à ne plus confiance aux institutions à cause des mensonges et a même coupé le cordon. De l’autre côté, la pratique de politique politicienne dont l’objectif principal est de desservir leurs desseins personnels est animée par des mensonges bien agencés. En conclusion, rien qui ne ressemble à la vérité ne peut être entendu lors des interventions publiques des leaders et autorités politiques.

Et parallèlement, les journaux et les réseaux sociaux, commentent, commentent et re commentent (à la mode aujourd’hui) et se débattent avec différents sujets devenus des faits divers, et des fois, tout ce qui se trouve sous le titre des quotidiens ne fait généralement que raconter un récit aseptisé pour un nombre de plus en plus restreint de Malagasy. Actuellement, une grande partie des citoyens Malagasy a peu confiance aux institutions politiques et publiques ; elle est mécontente vis-à-vis de l’action publique et de tout le processus politique. La confiance de la majorité des Malagasy dans les institutions politiques est à améliorer.

Cette confiance est capitale pour la stabilité et la paix de notre société et pour le fonctionnement de notre jeune démocratie ; en même temps, cette confiance détermine la volonté des Malagasy  de travailler et de coopérer à la réalisation des objectifs collectifs et au payement d’impôts pour le financement des biens publics communs.

À cause de cet empire de mensonges, le désordre règne. Où est la vérité dans tout ce désordre ? Qui est digne de confiance ? Quelles vérités sont tellement redoutées par les tenants du pouvoir qu’ils doivent recourir à la censure ?  Le public, croira-t-il ou rejettera-t-il le récit officiel ? Le récit d’ en face est-il vrai ou faux ? En face, on a tendance à faire un mensonge en faisant de la situation politique, économique, un constat volontairement erroné. Ce travestissement peut aller soit dans le sens d’un assombrissement d’une situation dégradée soit, a contrario, dans le sens d’un embellissement ? Le résultat de cet empire de mensonge est là : la mauvaise gouvernance,  l’instabilité politique, les violences. Il est temps de mettre en place un empire de vérité pour que la paix règne à Madagascar et la stabilité politique soit durable.

La paix est une condition fondamentale pour notre réel progrès. Le changement vers un réel progrès devient de plus en plus difficile, à cause, de la situation de fragilité politico économique de Madagascar ; elle est générée par différentes violences. En effet, Madagascar est malade de différentes formes de violence : Violence politique, avec son cortège de haine entre politiciens, d’oppression, de restriction du droit de manifester et d’actes criminels ; mais aussi violence économique avec les diverses formes de prédation de nos richesses naturelles ; violence sociale également avec la paupérisation croissante de la majorité des Malagasy et les formes les plus brutales d’exclusion sans parler des violences affligées aux femmes et aux enfants ; violence culturelle avec les formes plus ou moins pernicieuses d’acculturation, en plus du fossé scientifique et technologique entre les Malagasy détenant le pouvoir, les Malagasy vivant en ville et la majorité survivant dans la campagne. Enfin, il ne faut pas oublier  la violence d’Etat qui a tendance à se renforcer dans une démocrature autoritaire. 

Ces violences altèrent le niveau d’empathie entre les Malagasy, leur “Fihavanana” et leur solidarité innée. Par conséquent, elles rendent difficile le développement d’une économie durable, la planification de l’avenir et la satisfaction des besoins fondamentaux de la majorité des Malagasy – sans parler d’assurer la justice politique, de renforcer les institutions et de rétablir un vrai contrat social entre les Malagasy et leurs leaders politiques.

Vivement la paix ! les Malagasy sont fatigués.

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