Antananarivo, 20 Mars, 9h10 – Madagascar, un pays aux ressources naturelles abondantes, continue de s’enliser dans le piège de l’importation de matières premières, malgré un potentiel évident en tant que fournisseur sur le marché mondial. Les chiffres récemment publiés par la direction générale des douanes (DGD) révèlent que la Grande Île a importé une impressionnante quantité de 3,701 millions de tonnes de matières premières en 2023, dépensant ainsi 5 021 milliards d’ariary. Un constat alarmant qui soulève des questions sur la viabilité économique du pays et souligne le besoin urgent d’un changement de cap.
Ces données mettent en lumière une tendance inquiétante : Madagascar, au lieu de capitaliser sur ses ressources naturelles et de devenir un acteur majeur sur le marché mondial des matières premières, est de plus en plus dépendant des importations. Cette situation est d’autant plus préoccupante lorsque l’on compare les chiffres de 2023 avec ceux des années précédentes. En effet, bien que le volume de matières premières importées ait augmenté par rapport à 2022, où le pays en a importé 3,380 millions de tonnes, la valeur des importations a diminué, passant de 6 136,7 milliards d’ariary en 2022 à 5 021 milliards d’ariary en 2023.
La question cruciale qui se pose est la suivante : pourquoi un pays doté d’une richesse naturelle aussi abondante continue-t-il à importer massivement des matières premières au lieu de les exploiter et de les exporter pour stimuler son économie ? La réponse réside principalement dans la gouvernance défaillante qui entrave le développement économique de Madagascar.
Malgré les appels répétés à une meilleure gouvernance et à des réformes structurelles, Madagascar continue de faire face à des défis persistants en matière de corruption, de mauvaise gestion des ressources et d’instabilité politique. Cette situation a un impact direct sur la capacité du pays à tirer profit de ses ressources naturelles et à développer des secteurs économiques durables.
En conclusion, pour que Madagascar puisse réellement exploiter son potentiel et devenir un pays exportateur prospère, il est impératif de procéder à un changement radical de dirigeants, depuis la base jusqu’au sommet. Cela signifie non seulement une transition politique au plus haut niveau, mais aussi une réforme complète des structures administratives à tous les niveaux du gouvernement.
Ce changement radical est nécessaire pour briser le cycle de la corruption, de la mauvaise gestion et de l’instabilité qui entrave actuellement le développement économique du pays. En remplaçant les dirigeants inefficaces par des leaders visionnaires et intègres, Madagascar pourra mettre en place les réformes nécessaires pour exploiter pleinement ses ressources naturelles et développer des secteurs économiques durables.
Il est temps de prendre des mesures audacieuses pour transformer Madagascar en un pays exportateur prospère. Cela ne sera possible que grâce à un leadership fort, honnête et déterminé à placer les intérêts du pays et de son peuple au premier plan.