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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Rajoelina Vazaha maître d’œuvre de la recolonisation de Madagascar

La gazette de la grande île
02/05/20247 minute read

Rajoelina Vazaha avait déjà snobé cette année les cérémonies de commémoration du 29 mars 1947 à Moramanga. Du jamais vu depuis 1960! Son véritable objectif est sans doute de pouvoir effacer cette lutte populaire de la mémoire des Malagasy.

Il a ainsi plutôt préféré assister aux cérémonies de commémoration du génocide rwandais. Seule moisson qu’il a ramenée fièrement de Kigali: un nouveau DG de la JIRAMA, l’israélien Ron Weiss artisan du redressement de la JIRAMA rwandais, semble-t-il. Un choix fait en dehors de toute procédure normale de recrutement. Mais c’est un Vazaha, et cela lui suffit comme référence. Un exemple de la gouvernance habituelle de Rajoelina Vazaha!

Ce DG est annoncé arriver ce mois de mai, à moins qu’il ne se désiste aussi au dernier moment, comme l’ont fait précédemment deux autres candidats.

Un Vazaha vendeur de vins à la tête de Madagascar Airlines, qui reçoit une subvention de 25 millions de dollars, pour “gérer“ deux pauvres malheureux ATR, dont un semble ne plus être opérationnel. Message reçu par des passagers laissés en rade:

Notez le professionnalisme de l’expert français pour la digitalisation de Madagascar Airlines: Airmad reste l’émetteur du message!

Aucun appel à candidature non plus, pour ce DG!  Juste parce que Rajoelina Vazaha l’a voulu, sur les conseils appuyés du fameux Gérard Perceau!

Et qui a eu besoin de s’entourer de plusieurs experts Vazaha payés à prix d’or. Alors que Madagascar Airlines regorge de nombreux talents dans leur domaine respectif. Mais tant pis pour le personnel qui va subir une réduction d’effectif.

Ce dandy Thierry de Bailleul, qui a volé à la Gazette son article du 2 mai 2023 (un an déjà!) “Quelques semaines après Pâques, La Gazette de la Grande île renaît de ses cendres tel le Phénix“. Mais nous ne lui demanderons certainement pas de royalties pour son plan Phénix 2030.

Un Gérard Perceau donc derrière la décision de nomination de ce DG, et responsable également du désistement des opérateurs Eiffage et Scatec des projets Sahofika et Volobe. Responsable du plus grand crime contre la population Malagasy, en faisant capoter ces projets de barrage. Remettant aux calendes grecques l’élimination des délestages, ainsi que l’abaissement des coûts de la JIRAMA, et faisant fuir les investisseurs.

Ainsi par exemple, la société française Riou Ocean Glass avait initialement choisi de s’installer à Madagascar. Elle a dû se résoudre à s’installer à Maurice, à cause des problèmes récurrents de délestage:  https://2424.mg/riou-ocean-glass-choisit-de-sinstaller-a-maurice-au-lieu-de-madagascar-a-cause-des-problemes-denergie-de-la-grande-ile-2/.

Le CSI sollicite du FMI un diagnostic de la gouvernance

Le Comité de la Sauvegarde de l’Intégrité s’y met également et a donc demandé au FMI l’envoi d’une équipe, afin de faire le diagnostic de la gouvernance à Madagascar. Un diagnostic que ce Comité serait donc incapable de mener à bien? Gageons que ce seront une fois de plus des Vazaha du carnet d’adresses du FMI qui feront ce diagnostic.

Mais Rajoelina Vazaha a-t-il réellement la volonté de lutter contre la corruption? C’est la question primordiale à se poser.

“Asa fa tsy kabary“, disait feu le président Tsiranana (Acta non verba).

Pourquoi à ce jour, aucune poursuite judiciaire contre Rinah qui avait pourtant avoué des crimes devant l’Inspection Générale de l’Etat dans l’affaire SMMC?

Pourquoi avoir encore présenté Imbiky Herilaza, comme candidat député du régime Rajoelina? Alors qu’il avait été pris en flagrant délit de corruption!

Pareillement pour l’ex-ministre de l’Intérieur Tianarivelo RAZAFIMAHEFA !

Pourquoi un an après la fin de leur mandat, les juges du PAC d’Antananarivo n’ont-ils toujours pas été nommés?

Pourquoi le PAC de Fianarantsoa tarde-t-il tant à être mis en place?

Pourquoi le PM et le ministre de l’eau font-ils toujours partie du gouvernement, alors que c’est pendant qu’ils étaient à la tête du ministère des mines, que les 36 kg d’or ont disparu du coffre du ministère?

Tout le monde sait que les immunités et les privilèges statutaires sont des barrages infranchissables et font échec à toute tentative de poursuites judiciaires contre la corruption, les détournements de deniers publics et les abus de pouvoir (Exemple des ministres écran plat, ministre bonbon ou ministre panier garni…). Et aucune initiative de Rajoelina Vazaha pour rectifier le tir.

Le FMI a indiqué que des mesures d’amélioration de la gouvernance pourraient figurer parmi les conditionnalités  de la FEC et de la FRD. Il est vrai que la carotte des décaissements ne suffit pas, et il faut l’aiguillon des conditionnalités avant que le gouvernement Rajoelina ne prenne les mesures auxquelles il s’était pourtant engagé.

Alors au lieu de nous faire perdre du temps et de l’argent avec l’envoi d’experts pour un diagnostic de la gouvernance, le FMI a le choix des conditionnalités parmi la liste ci-dessus. S’il le fait, il aura gagné en crédibilité auprès de la population. Et là, on pourra dire que Rajoelina devient également plus crédible, au-delà du simple slogan “corruption, tolérance zéro“.

Ça suffit les Vazaha!

 Au rythme où Rajoelina va, ne pouvant trouver de Malagasy, il va finir par nommer des Vazaha Ambassadeurs! Et pourquoi pas ministres tant qu’on y est.

En tout cas, on ne l’entend plus parler des îles éparses. Après la 1ère commission mixte, dont l’échec était prévisible (des hauts fonctionnaires français sans aucun pouvoir de décision, en face d’une délégation Malagasy dirigée par le PM et le ministre des affaires étrangères. Quelle faute diplomatique dès le départ!). Tant que c’est Rajoelina qui est là, ne comptez pas sur le retour de la souveraineté Malagasy sur ces îles.

Entre ses visites des départements de Mayotte et de la Réunion, Macron s’était payé en octobre 2019 une petite escale aux îles glorieuses afin d’affirmer “qu’ici, c’est la France “.

Le soir même, Macron convoqua à la Réunion le PM (en l’absence de Rajoelina Vazaha en voyage à l(étranger). Le PM dîna aux cotés de Macron dans une soirée baptisée “Choose la Réunion“.

Qu’y faisait le PM, sinon recevoir les instructions du président Macron?

Comment parler de souveraineté quand les deux plus gros aéroports, Ivato et Nosy Be, portes d’entrée à Madagascar, sont sous contrôle français. Aéroport de Paris et Colas avaient été mis au ban des accusés par la Banque Mondiale pour tentative de corruption. Rajoelina Vazaha aurait dû en profiter pour les faire sortir du capital. Mais il aurait alors mis en péril sa nationalité française, risque qu’il ne prendra jamais.

Alors, Rajoelina Vazaha continuera à favoriser la mainmise de la France sur tous les leviers économiques et c’est un devoir patriotique de le dégager de là le plus tôt possible.

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