Alors que les chiffres récemment publiés par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) peignent un tableau sombre de la situation alimentaire à Madagascar, le président Andry Rajoelina persiste à proclamer que tout va bien dans le pays.
Les données de la FAO révèlent une détérioration significative de la situation alimentaire à Madagascar. Entre 2020 et 2022, le taux de prévalence de la sous-alimentation a grimpé à un alarmant 51%, plaçant ainsi Madagascar en tête de liste des pays africains les plus touchés par ce fléau. Ces chiffres sont d’autant plus préoccupants lorsqu’on les compare à ceux des autres nations du continent, avec seulement environ 2,5% en Algérie, pour ne citer qu’un exemple.
Pourtant, malgré cette réalité indéniable, le président Rajoelina continue d’affirmer que la situation à Madagascar est sous contrôle. Cette position de déni contraste vivement avec la gravité des chiffres présentés par la FAO.
Le président Rajoelina n’est pas étranger aux controverses. Déjà en 2023, Madagascar avait été classé au 124ème rang sur 125 pays dans l’Indice mondial de la faim. Ces données, compilées par l’organisation Welthungerhilfe (WHH), ont placé Madagascar parmi les neuf pays affichant des « niveaux de faim alarmants » dans le monde.
La déconnexion entre les chiffres officiels et la réalité sur le terrain est un sujet de préoccupation croissante pour de nombreux observateurs. Alors que les données internationales révèlent une crise alimentaire majeure, le président Rajoelina semble résolument déterminé à maintenir une image positive du pays.
Cette divergence entre la réalité documentée par des organisations internationales respectées et le récit officiel du gouvernement soulève des questions sur la transparence et la responsabilité en matière de gouvernance à Madagascar. Les citoyens méritent une évaluation honnête de la situation afin de mettre en place des solutions efficaces pour lutter contre la faim et la malnutrition.
En fin de compte, la priorité devrait être la mise en œuvre de politiques et de programmes concrets visant à améliorer la sécurité alimentaire et à garantir que chaque Malgache ait accès à une alimentation adéquate. Cela nécessitera une reconnaissance honnête des défis actuels et un engagement sérieux à y remédier, plutôt que de se contenter de discours rassurants qui ne correspondent pas à la réalité vécue par de nombreux citoyens de Madagascar.