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Le Journal de l'île Rouge
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Romy ô !… Libérée pour conduite exceptionnelle ?

La gazette de la grande île
04/08/20245 minute read

Tout en suivant les jeux olympiques sur les réseaux sociaux, où l’on a assisté des Français noirs (n’en déplaise à Marine Le Pen, Jordan Bardella ou la chaîne Cnews de Bolloré) rapporter la médaille d’or à la France, on a lu une alerte sur la page facebook de Fleury Rakotomalala : « Urgent ! regardez TV5 Monde JT Afrique, ce soir 22h30mns »…

Nous n’étions pas déçus, et avions pu suivre une interview surréaliste sur TV5 de Romy Voos, oui, vous avez bien lu « Interview de Romy Voos », l’ex dircab de Radomelina Vazaha supposée incarcérée pour 44 mois à Londres pour flagrant délit de corruption.
Vous pouvez suivre l’interview en question sur le lien ci-après : https://youtu.be/Qz9YuaWoEgs?si=Taq8lHxzLK9O96h4
« J’ai été libérée pour deux raisons très simples : la 1ère grâce à une conduite jugée exceptionnelle durant la détention. La 2ème raison, il n’y a plus aucune charge contre moi ».
Bizarre, bizarre ! libérée pour bonne conduite après n’avoir effectué que 11 mois de détention après une condamnation de 44 mois ? Et plus aucune charge ?
Puis, quid du sort de son comparse Philipe Tabuteau ?

Des questions qui ont eu un début de réponse, grâce à un article du journal Le Monde paru le 12 juillet dernier, intitulé « Au Royaume-Uni, le gouvernement va libérer des milliers de détenus pour désengorger les prisons ».
C’est ce qui avait été prévu dans le programme du nouveau gouvernement travailliste britannique de KEIR STARMER. Sont exclus de ce dispositif, les personnes condamnées à plus de quatre années de détention ainsi que celles incarcérées pour des infractions sexuelles.
Ce qui n’est pas le cas de Romy Voos. Tout simplement, contrairement à ses affirmations. Et est le cas de Philippe Tabuteau, qui a dû être également libéré.

« Au Royaume-Uni, le gouvernement va libérer des milliers de détenus pour désengorger les prisons

Les personnes condamnées à plus de quatre ans de détention, ainsi que celles incarcérées pour des infractions sexuelles, sont exclues de ce dispositif, qui entrera en vigueur en septembre.
Le nouveau gouvernement britannique a annoncé, vendredi 12 juillet, la libération anticipée de milliers de détenus, pour alléger la pression sur des prisons au bord de l’asphyxie. Une semaine à peine après leur arrivée au pouvoir, les travaillistes sont contraints d’agir face à cette crise dans les établissements pénitentiaires qui pourraient ne plus avoir de places disponibles dans les semaines à venir.

Les prisons sont régulièrement remplies à 99 % de leur capacité depuis début 2023 et il ne restait plus, le 8 juillet, qu’environ 700 places libres pour les hommes, sur un total d’environ 84 000. « Nos prisons sont au bord de l’effondrement », a déclaré la nouvelle ministre de la justice, Shabana Mahmood, en annonçant ce plan d’action d’urgence.

« Si nous n’agissons pas maintenant, nous risquons l’effondrement du système de justice criminelle et des troubles à l’ordre public », a-t-elle ajouté, depuis la prison HMP Five Wells, dans le centre de l’Angleterre. « Les criminels pourraient faire ce qu’ils veulent, sans conséquence. On pourrait voir des pillards se déchaîner, briser des vitrines, braquer des magasins et mettre le feu à des quartiers », a poursuivi la ministre. L’inspecteur en chef des prisons, Charlie Taylor, a affirmé que la situation était « à un point de rupture absolu ».

83 755 prisonniers hommes pour 84 463 places

Selon le gouvernement, il pourrait ne plus y avoir de places disponibles en prison « d’ici quelques semaines ». Les prisons sont régulièrement remplies à 99 % de leur capacité depuis le début de l’année 2023.

Il y a actuellement 83 755 prisonniers hommes pour 84 463 places, selon les chiffres publiés par le ministère de la justice. Parmi les mesures annoncées, les détenus éligibles à une libération anticipée sous contrôle judiciaire après avoir réalisé la moitié de leur peine pourront désormais en bénéficier plus tôt, lorsqu’ils ont réalisé 40 % de leur peine. Les personnes condamnées à plus de quatre ans de détention, ainsi que celles incarcérées pour des infractions sexuelles, sont exclues de ce dispositif.

Les nouvelles mesures, annoncées vendredi, n’entreront en vigueur qu’en septembre, afin de donner le temps aux services pénitentiaires d’organiser ces libérations anticipées. Le nouveau premier ministre, Keir Starmer, a blâmé les précédents gouvernements conservateurs pour cette situation.

« C’est une irresponsabilité flagrante de la part du gouvernement sortant », a-t-il accusé depuis Washington, où il a participé ces derniers jours à un sommet de l’OTAN. « Nous savions qu’il allait y avoir un problème, mais son étendue est pire que nous le pensions », a-t-il ajouté ».

Romy Voos a déclaré vouloir rentrer à Madagascar. Le régime Radomelina Vazaha faillira-t-il à ses obligations d’ouvrir une enquête contre Romy Voos et Philippe Tabuteau ?

Par ailleurs, Radomelina Vazaha suivra-t-il ce bon exemple, afin de désengorger les prisons malagasy ? En libérant les prisonniers politiques Rolly Mercia, Manandafy Mahery Lanto, Lola Rasoamaharo et autres ?
Cette mesure permettrait, par la même occasion, de détendre un peu l’atmosphère politique irrespirable actuelle avant les prochaines élections des collectivité décentralisées.

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