Depuis des décennies, Madagascar est réputée pour sa biodiversité unique, abritant des espèces endémiques de plantes et d’animaux qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Cependant, cette richesse naturelle est en train de disparaître à une vitesse alarmante. Selon les experts, les forêts primaires de l’île pourraient disparaître d’ici 25 ans si le rythme actuel de déforestation se poursuit, estimé à environ 200 000 hectares par an. Ce chiffre effrayant est en grande partie dû à des pratiques destructrices telles que le tavy (culture sur brûlis), la production de charbon de bois et le pillage des ressources naturelles.
En 2000, Madagascar comptait encore 29% de son territoire couvert de forêts primaires, soit environ 17,1 millions d’hectares. Aujourd’hui, 4,85 millions d’hectares ont déjà été détruits, sacrifiés sur l’autel du développement mal contrôlé et de la survie économique à court terme. Le constat est clair : si aucune mesure draconienne n’est prise, l’île perdra l’une de ses plus précieuses ressources naturelles, entraînant des conséquences irréversibles pour la biodiversité mondiale.
L’Inaction des Dirigeants et la Complicité de l’État
Malgré l’urgence écologique, les dirigeants malgaches semblent non seulement ignorer la gravité de la situation, mais pire encore, ils prennent des décisions qui exacerbent le problème. L’exemple le plus criant est le projet de construction d’une autoroute qui traverserait des milliers d’hectares de forêt vierge, y compris des zones protégées. Ce projet, défendu par l’État, est présenté comme une solution pour désenclaver certaines régions et stimuler le développement économique. Toutefois, il représente une menace directe pour les écosystèmes locaux, mettant en péril des habitats critiques pour de nombreuses espèces endémiques.
L’argument économique avancé pour justifier cette infrastructure ne tient pas compte des coûts écologiques à long terme. En détruisant ces forêts, le pays risque de perdre des services écosystémiques essentiels, tels que la régulation du climat, la prévention de l’érosion des sols et la conservation de l’eau. De plus, les forêts abritent des communautés locales qui dépendent de ces ressources pour leur subsistance. En ignorant ces réalités, l’État malgache se rend complice d’un écocide en cours.
Un Appel à l’Action Urgente
Il est impératif que la communauté internationale, les ONG et les citoyens malgaches se mobilisent pour exiger des actions concrètes de la part des dirigeants. La protection des forêts primaires de Madagascar ne doit pas être sacrifiée sur l’autel du développement économique à court terme. Des solutions alternatives existent pour développer l’infrastructure du pays sans compromettre son patrimoine naturel.
Il est encore temps d’agir, mais le temps presse. Si rien n’est fait, les générations futures se retrouveront face à un paysage dévasté, privé de sa diversité biologique unique. Il est de notre devoir de préserver ces trésors naturels pour le bien de l’humanité et de la planète.
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Légende : Les dirigeants malgaches semblent non seulement ignorer la gravité de la situation, mais pire encore, ils prennent des décisions qui exacerbent le problème. L’exemple le plus criant est le projet de construction d’une autoroute qui traverserait des milliers d’hectares de forêt vierge, y compris des zones protégées (Max Fontaine, si tu ne t’oppose pas à ce projet d’Autoroute, tu contribuera à la forme de destruction la plus dévastatrice de ces derniers siècles)