Tandrametaka, Gaboraraka, Vendrana qualifient bien tout ce que Vazaha Tandrametaka entreprend, pour ne citer que le stade de Mahamasina, le CVO et Pharmalagasy, ou l’autoroute Antananarivo/ Toamasina.
Si lors de ses premiers pas en politique TGV était considéré comme élogieux, c’est malheureusement devenu plutôt péjoratif, synonyme de projet bâclé, mal conçu, mal ficelé, budgétivore. Le dernier exemple cité dans des médias étrangers, c’est le projet téléphérique.
Signature le 20 septembre 2021 Inauguration 1er tronçon le 21 juin 2024
Un projet signé à la va vite le 20 septembre 2021, sans aucune étude de marché ni étude d’impacts environnementaux. Un projet d’infrastructures financé sur un prêt bancaire de la Société Générale et d’un prêt du Trésor français, qui a suscité une question écrite du sénateur français Pierre Laurent au Ministre français de l’économie et de finances dont vous pouvez lire les détails très intéressants sur le lien ci-après : https://www.senat.fr/questions/base/2021/qSEQ211225885.html .
Parmi les questions pertinentes de ce sénateur, « comment a été validé le coût du projet en l’absence de mise en concurrence et quelles seraient les modalités de gestion de ce téléphérique… Ce projet apparaît scandaleux à de très nombreux Malgaches et même à une très grande partie de la communauté française. Il lui demande par conséquent ce qu’il compte faire en vue d’un abandon de ce projet« .
Dans la réponse du Ministre « L’entreprise POMA emploie 1 200 salariés… Le projet permet de maintenir dans l’emploi l’ensemble des salariés et à Poma de disposer d’une solide référence en Afrique où d’autres projets similaires pourraient être développés. La mise en œuvre de ce contrat est d’autant plus importante pour l’entreprise dans un contexte où, en raison de la crise sanitaire, les stations de sport d’hiver ont fonctionné au ralenti en décalant de nombreux projets d’investissement de transport par câble. D’autres projets à l’international ont également dû être abandonnés du fait de la crise sanitaire« .
Très clair ! La France finance ce projet dans l’intérêt du maintien de l’emploi dans l’entreprise POMA. Le reste, c’est le problème des Malagasy Vendrana!
Ci-dessous l’article de notre confrère en ligne Africa Intelligence : https://www.africaintelligence.fr/afrique-australe-et-iles/2024/10/08/telepherique-d-antananarivo–colas-et-poma-aux-prises-avec-andry-rajoelina,110314620-art
« Téléphérique d’Antananarivo : Colas et Poma aux prises avec Andry Rajoelina
Le consortium français démarre tout juste les discussions pour la construction de la seconde ligne de transport par câble. Mais il se heurte à l’inflexibilité du président sur le tracé et à un budget déjà bien entamé par la première ligne.
L’entreprise Colas Madagascar, filiale de Bouygues, doit achever, en partenariat avec le grenoblois Poma, la construction de la première ligne du téléphérique d’Antananarivo en mai 2025. Un projet cher au chef de l’État, Andry Rajoelina, qui le porte depuis son premier mandat (AI du 17/06/24). Mais, alors que ce premier chantier vient à peine de débuter, le consortium se projette déjà dans celui de la seconde ligne de câble, ainsi que le prévoit le contrat qui le lie avec la présidence malgache à travers le secrétariat d’État des villes nouvelles et de l’habitat.
Le Français Richard Ferrazi, patron de Colas Madagascar à Antananarivo, a ainsi entamé début septembre des discussions avec Gérard Andriamanohisoa, le secrétaire d’État chargé des nouvelles villes et de l’habitat auprès de la présidence (SENVH). Ce dernier pilote le projet de transport par câble (TPC) depuis ses débuts.
Pas d’étude environnementale
Selon nos informations, le dialogue achoppe sur deux points. Le premier est le tracé prévisionnel de la deuxième ligne de câble, largement contesté par la société civile depuis l’annonce du projet, en 2021. Baptisée la ligne « verte » (pour la distinguer de la première ligne « orange », qui est la couleur fétiche du président), l’infrastructure doit relier l’est de la capitale (Ankatso) à son hypercentre (Anosy, le quartier des affaires).
Mais cela suppose que lesdits câbles, ainsi que les pylônes, traversent la colline sacrée et le quartier Andohalo, cœur historique d’Antananarivo, où se trouvent le Palais de la reine et celui du Premier ministre. Et, toujours selon ce tracé, certains pylônes devraient jouxter la cathédrale d’Andohalo, située dans la haute ville. À ce jour, aucune étude environnementale n’a encore été réalisée et aucun permis environnemental n’a été accordé. Alors que le consortium plaide pour un ajustement, Andry Rajoelina, à travers son ministre, tient sa position.
Besoin d’une rallonge
Le deuxième point de controverse est la question du financement de cette seconde ligne, qui dépend en partie du tracé. Le téléphérique d’Antananarivo bénéficie majoritairement d’un prêt du Trésor français de 28 millions d’euros, ainsi que d’un crédit de la banque française Société générale de 88 millions d’euros, garanti par la banque publique d’investissement Bpifrance (AI du 11/02/22). Le reste est à la charge de l’État. Le gouvernement malgache a commencé à rembourser le prêt il y a trois mois.
Mais, avec l’actualisation des coûts (l’appel d’offres pour la construction a été lancé en 2021), une partie des 152 millions d’euros de budget global ont déjà été utilisés pour la construction de la première ligne de TPC, bien que le financement du Trésor français en prévoie deux. Cela signifie que le consortium français aura besoin d’une rallonge pour mener à bien la construction de l’autre ligne.
Ces discussions ont lieu alors même qu’Andry Rajoelina refuse toujours, à ce jour, de subventionner l’exploitation du téléphérique, le rendant ainsi inopérant (AI du 11/07/24).
Contacté, Richard Ferrazi assure que la première ligne du TPC a coûté entre 90 millions et 95 millions d’euros et qu’il reste un budget prévisionnel pour la ligne verte. D’après lui, cependant, il n’est pas encore possible à ce stade d’évaluer le montant supplémentaire que demandera la construction de cette ligne. Gérard Andriamanohisoa n’a, quant à lui, pas répondu à nos sollicitations ».
Selon le ministre français de l’économie et des finances, l’inauguration de la 1ère ligne était prévue en juin 2023, avant l’ouverture de Jeux des îles. Enormément de retard, toujours pas fonctionnel, mais nous Malagasy avons déjà commencé à rembourser les prêts !
Et toujours pas d’études d’impact environnemental ni social ! Les catholiques accepteront-ils finalement de recevoir un pylône sur le parvis de la cathédrale d’Andohalo. Quant au pylône prévu devant le Rovan’i Madagasikara (débaptisé par VT), que vont dire les Zanadravalona (même si c’est loin d’Anosimanjaka), les Andriana, les Merina, et plus généralement les Malagasy?
Tel que c’est parti, un velirano de plus qui risque de ne pas se réaliser ! Et pourtant en bon Chrétien qu’il se prétend être, VT doit connaître les versets de l’Ecclésiaste 5 : 4-6 « Il vaut mieux ne rien promettre que de faire une promesse sans la tenir. Evite les paroles qui te font commettre une faute. Ne sois pas obligé de dire: « Je me suis trompé ». Sinon, Dieu va se mettre en colère à cause de ce que tu as dit, et il détruira ce que tu entreprends. On parle beaucoup pour ne rien dire, quand on rêve trop souvent« .
« Fahirano » littéralement ! Oui, Antananarivo privée d’eau ! Justice immanente à cause des velirano promis à la TGV ? Simple coïncidence, diront certains !
Un de nos lecteurs assidus de Vohipeno nous a rappelé une « prophétie » de Nenilava, faite à Manakara le 14 août 1973 « Mbola ho avy ny fotoana hampatanjaka ny firenena malagasy. Aorian’ny taona 2000 dia hisy lehilahy tambanivohitra ho tonga filoham-pirenena. 7 taona no hitondrany ary aorian’izay izy dia hiala amin’ny fitondrana. Hiala tsy honina eto Madagasikara mandritry ny telo tanona in-2 any amin’izay hitoerany no hizahan’i Jesosy toetra azy. Aorian’izay dia hitoetra 3 taona eto Madagasikara izy ahita ny fahorian’ny oloko. Ho mafy ny fizahan-toetra azy satria hisy olona hiteny zavatra miopapana momba azy. Rehefa tapitra ny 3 taona in-telo dia hiverina amin’ny Fitondrana ilay tambanivohidahy ary hanomboka hiadana ny tany. Hifankatia ny Malagasy ary handroso sy hiaina ny fahamarinana ny olona. Ho avy izany andro izany« .
Mbola maro ireo olona naheno izany ary mbola velona ankehitriny.
Y croiront ceux qui voudront, si cette espérance leur donne un peu de baume au cœur et leur permet d’attendre un lendemain meilleur !