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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Analyse sans complaisance par le FMI de la situation malagasy

La gazette de la grande île
14/10/20248 minute read

Les consultations au titre de l’article IV des statuts du FMI se tiennent tous les 2 ans avec les pays bénéficiant d’un accord financier comme le FEC. Une mission du FMI était dans nos murs et vient de publier leurs conclusions ce 11 octobre 2024.

Ce ne sont pas les opposants qui ont écrit cette « Déclaration des services du FMI à l’issue de leur mission de 2024 au titre de l’article IV à Madagascar », mais ils auraient pu l’écrire sans en changer une virgule.
Il faut reconnaître que cette fois, le FMI n’a pas pris de gant et n’a pas utilisé le langage diplomatique habituel : leur analyse est sans complaisance et leur constat déplorable. Traduisant probablement leur exaspération vis-à-vis de Tandrametaka Gaboraraka Vendrana et de son régime : promettre tout et ne rien faire ! A se demander si cette organisation internationale a enfin pris conscience que la 1ère priorité, c’est d’abord de dégager Tandrametaka Gaboraraka Vendrana, avant que des programmes de redressement ne puissent commencer à porter ses fruits ? Sinon, ce seraient de vains efforts.

Quelques passages saillants avec nos commentaires :

Les risques qui pèsent sur les perspectives sont orientés à la baisse et principalement d’origine intérieure… les pénuries d’eau et d’électricité, la détérioration des infrastructures et les problèmes récurrents de gouvernance sur le plan intérieur pourraient alimenter le mécontentement populaire.
Une suppression progressive des exonérations coûteuses de taxes à l’importation et de TVA devrait être envisagée ainsi que d’autres réformes visant à élargir l’assiette fiscale…
Le Fmi craint à juste titre que cette population, qui est à bout, finisse par se soulever. Non seulement à cause des pénuries d’eau et d’électricité, mais également à cause des problèmes récurrents de gouvernance (à Tandrametaka Gaboraraka Vendrana d’apprendre la vraie signification de ce mot « gouvernance », s’il a l’intention de corriger le tir). A lui de se rendre compte qu’il est plus que temps pour lui de changer. Le werawera ne suffit plus, pas plus que de s’offrir les services onéreux de l’agence de publicité 35°Nord. « Il peut tromper quelques personnes tout le temps. Il peut tromper tout le monde un certain temps. Mais il ne pourra pas tromper tout le monde tout le temps ».


La JIRAMA est confrontée à trois grands défis : i) une production d’électricité insuffisante et inefficiente, ii) des pertes importantes pendant les phases de transport, de distribution et de commercialisation, et iii) des tarifs d’électricité inférieurs aux coûts…
Oui, le coût moyen de production du KWH est d’environ 30 cents à comparer aux tarifs moyens de 14 cents. Si seulement Tandrametaka Gaboraraka Vendrana avait tout de suite commencé Sahofika et Volobe en 2019, dont le prix de cession à la Jirama du KWH était prévu de 7 cents ! Mais, son conseiller Gérard Perceau a voulu faire le malin et s’était targué d’avoir réussi à le faire baisser à 5 cents. Finalement, Eiffage et Scatec ont fini par jeter l’éponge et quitter le projet. Peut-être EDF va-t-elle finir par accepter de prendre la place de Scatec pour Volobe ? Pour l’instant, Tandrametaka Gaboraraka Vendrana doit se contenter de la construction des voies d’accès !

                                      

                                                                                                                                           Signature Sahofika le 15 novembre 2021

 

Il est essentiel d’appliquer effectivement le mécanisme d’ajustement automatique des prix des carburants pour réduire les risques budgétaires…
Les variations mensuelles de prix devraient s’inscrire dans une fourchette actuellement fixée à +/-200 ariary par litre et des mesures d’atténuation…
La population doit bientôt s’attendre à une augmentation des prix à la pompe, surtout après les récentes augmentations du prix du baril de pétrole à la suite de guerre libano-israélienne. Avec les conséquences sur les prix, notamment celui du ticket de bus. Certes, elle sera progressive à raison de 200 ariary/litre au maximum. Mais au final, dans quelques mois le cumul risque de faire mal ! Mais Tandrametaka Gaboraraka Vendrana ne pourra plus s’y soustraire, car c’est une des conditionnalités de la FEC, dont la revue est programmée après cette mission pour l’article IV.

Ce sera sans doute le cadeau de Noël de Tandrametaka Gaboraraka Vendrana aux Malagasy !

Il est essentiel d’améliorer la hiérarchisation et la gestion des projets d’investissement public pour accroître l’efficience des dépenses…
Le Conseil des ministres ne devrait pas avoir à autoriser à nouveau des dépenses ou des projets d’investissement déjà approuvés par le Parlement dans le budget. Les contrôles effectués par le Bureau de suivi des engagements (BSE) ne doivent intervenir qu’après la phase d’engagement, être sélectifs, en fonction des risques et des enjeux, et ne pas dupliquer les contrôles financiers existants effectués par le ministère des Finances. Les plans annuels de dépenses (PAEM), qui seront déployés dans tous les ministères en 2025, faciliteront le suivi budgétaire et la gestion de trésorerie…
En voilà un problème de gouvernance ! Sinon de légalité, lorsque le conseil des ministres autorise des projets d’investissements (les fameux projets présidentiels par exemple, alors qu’aucune inscription budgétaire n’ait été prévue).

Le manque de transparence et de prévisibilité et les soupçons de mainmise sur l’État par des intérêts privés sapent la confiance du secteur privé et la confiance du public dans les institutions…
Les priorités consistent notamment à assurer la stabilité juridique, à éviter les réglementations rétroactives, à faire appliquer les lois existantes, à assurer une protection efficace des droits de propriété et le respect des contrats, à garantir des conditions de concurrence équitables et à créer des mécanismes efficaces de règlement des litiges…
Oh là là ! Mainmise des intérêts privés ? Les oreilles de Ravatomanga alias PB et de quelques grosses pontes Karana doivent siffler !

Les distributeurs de carburants doivent respecter leurs obligations fiscales et parafiscales, notamment en ce qui concerne le paiement des droits de douane et taxes sur les produits pétroliers et la contribution au fonds routier.
Les pétroliers tiennent donc tête à la ministre des finances et respectent pas leurs obligations fiscales et parafiscales ! Pas de saisies bancaires ! Pas d’amendes ni de pénalités ! C’est tellement plus facile pour la ministre ou le DG des impôts GERMAIN de s’attaquer à Ra8 ou aux employés qui osent braver leurs menaces. Comme les Malagasy disent « Mpamosavy malemy ka ny an-trano ihany no asiana« . (Voir la décision d’affectation d’un inspecteur des impôts mari de l’ex-PDS de Mahajanga, qui n’a pas obtempéré aux ordres de retirer sa candidature au profit de celui de l’IRMAR).

Les priorités devraient inclure la protection des lanceurs d’alerte et une plus grande transparence grâce à une loi sur la liberté de l’information… ».
Notre PDG, en plus d’être un journaliste, est un lanceur d’alerte lorsque notre journal a révélé nationalité française de Tandrametaka Gaboraraka Vendrana, et cela lui a valu des années de prison. Une simple déclaration Toamasina, réveillez-vous a valu à Kamy d’être arrêté et condamné ! Ketakandriana de Transparency International en sait également quelque chose.

Depuis longtemps, les organisations de la Société Civile réclament une loi protégeant les lanceurs d’alerte, mais ce régime continue à faire la sourde oreille.
Rappelez-vous en avril 2021, en plein Covid-19, une décision interministérielle avait interdit la diffusion d’émissions radiophoniques et audiovisuelles  « susceptibles de troubler l’ordre er la sécurité publiques et nuire à l’unité nationale ». En fait, le texte visait précisément les émissions interactives, avec des interventions en direct téléphoniques d’auditeurs. Les émissions concernées étaient : Aoka hazava (Viva radio), Anao ny Fitenenana (Free FM),Tambatra miara-manonja tena izy (Viva radio, Viva TV, Free FM, Alliance FM, Taratra FM, Kolo TV, Kolo FM), Miara Manonja ( MBS, AZ, Soa Radia), Kapotandroka (IBC), Invité di jour (Real TV),  Ça me dit (RTA), Don-dresaka (TV Plus), Rivotra (RDJ). Une entrave à la liberté d’expression par simple décision interministérielle ! En violation flagrante de la Constitution et des Lois. Un abus de pouvoir caractérisé.
Il est temps de redonner la parole aux auditeurs, ce qui aurait peut-être l’avantage pour le régime de servir de soupape de sécurité.

Ces remarques Du FMI préfigurent les axes de discussion concernant la revue de la FEC et de la FRD qui va se dérouler virtuellement dans les semaines à venir.
Vazaha Tandrametaka va-t-il encore oser aller à l’encontre de ces recommandations et persister à continuer son projet d’autoroute san budget précis, ni d’études sérieuses d’impacts sociaux et environnementaux ? Et qui va remblayer des rizières. Ou son projet de téléphérique qui est en manque de financement ?

Bientôt fini les détaxations arbitraires comme celles des ordinateurs d’Emirates Airlines ! Ou les fameux « projets présidentiels » non-inscrits au budget !

Nous invitons vivement le lecteur à lire cette déclaration sans fioritures du FMI, qu’il peut télécharger sur le lien ci-après :

         

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