Andry Radomelina, devenue une figure controversée de la scène politique malgache, se retrouve une fois de plus au cœur d’un scandale. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le montre en train de conduire tout en manipulant son téléphone, chantant, dansant et se filmant dans un moment de totale désinvolture. Cet acte, en contradiction flagrante avec les lois et la sécurité routière, suscite une vive indignation dans un contexte où son gouvernement est déjà critiqué pour ses échecs répétés.
Un comportement indigne d’un chef d’État
Être président implique un devoir d’exemplarité, tant dans les décisions politiques que dans les gestes du quotidien. Cependant, Andry Radomelina semble ignorer ces principes élémentaires. En se pavanant ainsi, il donne une image d’irresponsabilité qui contraste avec les attentes d’une nation en crise. Alors que la loi interdit strictement l’utilisation du téléphone au volant, il cumule non seulement cette infraction, mais va plus loin en transformant son véhicule en scène de spectacle.
Ce comportement est d’autant plus choquant qu’il survient dans un pays où les accidents de la route représentent un problème majeur, souvent exacerbés par des comportements imprudents.
Un « roi du werawera » déconnecté des réalités
Andry Radomelina, moqué pour ses tentatives maladroites de séduire la population par des gestes populistes, a une fois de plus raté sa cible. Ce qu’il voit comme un moyen de paraître accessible et sympathique est perçu par beaucoup comme un signe de mépris envers les lois et les citoyens qu’il prétend gouverner.
Le « roi du werawera », apparaît ici comme un clown plus préoccupé par son image sur les réseaux sociaux que par la gestion des multiples crises qui affectent Madagascar : chômage, inflation galopante, insécurité et détérioration des infrastructures publiques.
À qui doit s’appliquer la loi ?
Cet épisode soulève une question fondamentale : Radomelina est-il au-dessus des lois ? La législation malgache est claire : utiliser son téléphone au volant est interdit et passible de sanctions. Pourtant, dans ce cas précis, beaucoup craignent que l’impunité liée au pouvoir empêche toute suite judiciaire ou administrative.
Si un simple citoyen avait été pris en flagrant délit de tels actes, il aurait probablement dû faire face à de lourdes amendes, voire à une suspension de permis. L’absence de réaction des autorités dans cette affaire pourrait renforcer l’idée que le système judiciaire malgache fonctionne à deux vitesses : une pour les puissants et une autre pour les citoyens ordinaires.
Un symbole de gouvernance en échec
Au-delà de l’incident routier, cette vidéo est un reflet des défis plus larges auxquels fait face Madagascar sous la présidence de Radomelina. Les critiques sur sa gouvernance sont légion : aucuns résultats concrets, gestion chaotique des finances publiques, et incapacité à répondre aux besoins pressants de la population.
Plutôt que de se concentrer sur la résolution de ces problèmes, ce clown a choisi de se mettre en scène dans des vidéos qui, au lieu d’attirer la sympathie, amplifient l’indignation générale.
Un appel à la responsabilité et à la justice
Ce scandale doit servir de rappel urgent : les dirigeants, tout comme les citoyens, doivent être tenus responsables de leurs actions. Dans un pays en quête de stabilité et de justice, un tel comportement ne devrait pas être toléré, encore moins venant du plus haut représentant de l’État.
Radomelina, s’il souhaite redresser son image et celle de son gouvernement, a l’opportunité de faire preuve d’humilité. Il pourrait commencer par reconnaître ses torts et montrer qu’il n’est pas au-dessus des lois. Mais la vraie question demeure : est-il prêt à agir en véritable chef d’État, ou continuera-t-il à jouer au « roi du werawera » au mépris des attentes de son peuple ?
Madagascar mérite des leaders responsables, capables d’inspirer par leurs actes et leur exemplarité. L’incident Radomelina est un triste rappel des failles qui persistent à tous les niveaux de gouvernance.