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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Autoroute de Radomelina : un scandale écologique qui menace les forêts primaires de Madagascar

La gazette de la grande île
16/12/20244 minute read
Le rapport intitulé « Madagascar Protected Area Outlook 2024 », présenté le 12 décembre 2024, a mis en évidence une réalité accablante : près de 90 % de la couverture forestière primaire des Aires Protégées terrestres du Système des Aires Protégées de Madagascar (SAPM) a été détruite, principalement à cause des activités humaines

Le rapport intitulé « Madagascar Protected Area Outlook 2024 », présenté le 12 décembre 2024, a mis en évidence une réalité accablante : près de 90 % de la couverture forestière primaire des Aires Protégées terrestres du Système des Aires Protégées de Madagascar (SAPM) a été détruite, principalement à cause des activités humaines. Pire encore, si des mesures concrètes ne sont pas adoptées immédiatement, la moitié de la couverture forestière restante pourrait disparaître d’ici 2026. Cette situation, qualifiée d’urgente par les experts, menace non seulement l’équilibre écologique de l’île mais également la survie des espèces uniques qui en dépendent.

L’impact d’un projet autoroutier controversé
En parallèle de ce constat, un scandale écologique majeur vient s’ajouter à la crise. Le projet d’autoroute, imposé par forcing par le gouvernement sous la direction de Radomelina, menace de détruire deux forêts primaires parmi les dernières qui subsistent à Madagascar. Selon les estimations, plus de 60 % de ces forêts seront rasées pour faire place à cette infrastructure. Ce projet, vivement contesté par les organisations environnementales et les communautés locales, est un acte irresponsable et contraire à l’intérêt national.
Ces forêts primaires ne sont pas de simples étendues de verdure. Elles abritent une biodiversité exceptionnelle, avec des espèces endémiques comme les lémuriens, les caméléons rares, et une multitude de plantes médicinales essentielles. Leur destruction entraîne non seulement une perte irréversible d’espèces mais aussi une dégradation des services écosystémiques cruciaux, comme la régulation du climat et la sécurité alimentaire des populations locales.

La Fondation pour les Aires Protégées tire la sonnette d’alarme
Face à cette situation alarmante, la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar a appelé à une mobilisation nationale et internationale pour renforcer la protection des Aires Protégées. L’organisation plaide pour une gestion améliorée, des investissements accrus dans la conservation, et une réduction drastique des activités illégales comme le déboisement et le trafic de bois précieux.
« Nous sommes à un tournant critique. Si rien n’est fait, Madagascar pourrait perdre son statut de hotspot mondial de biodiversité, avec des conséquences catastrophiques pour le pays et le reste du monde », déclare un représentant de la Fondation.

Une mobilisation essentielle contre un projet destructeur
Le projet autoroutier est une menace directe contre les engagements environnementaux de Madagascar. Les experts suggèrent des alternatives moins destructrices, telles que la modernisation des routes existantes ou la construction d’infrastructures mieux planifiées. Toutefois, l’absence de consultation publique transparente et les soupçons de corruption liés à ce projet soulèvent des inquiétudes quant à la priorité réelle accordée à la conservation et au bien-être des populations.

Un appel à l’action
Le scandale de la destruction des forêts primaires révèle une contradiction flagrante entre les discours sur la préservation de l’environnement et les actions concrètes des dirigeants. Pour inverser cette tendance, il est crucial que les citoyens, les organisations non gouvernementales, et la communauté internationale unissent leurs efforts pour exiger une protection renforcée des ressources naturelles de Madagascar.
Ce combat pour la conservation des forêts ne concerne pas seulement Madagascar, mais l’avenir de la biodiversité mondiale et la lutte contre les changements climatiques. Chaque hectare de forêt primaire sauvé représente une victoire pour la planète et les générations futures.

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