En ce début d’année 2025, Madagascar fait face à des défis économiques et sociaux croissants, exacerbés par des choix politiques marqués par un interventionnisme accru. Sous couvert de protection et de réduction des inégalités, certaines politiques semblent enfermer la population dans des dynamiques limitantes : restrictions répétées, réduction des compétences locales et appauvrissement généralisé, contribuant à un sentiment de morosité nationale.
Les pratiques héritées d’un passé colonial, que l’on aurait pu croire révolu, persistent sous de nouvelles formes. Jadis, la colonisation imposait des systèmes politiques, éducatifs, sanitaires et culturels considérés comme « modernes », reléguant les structures traditionnelles malgaches au second plan. Cette approche a profondément marqué le pays, affaiblissant l’identité culturelle, la confiance en soi collective et instaurant une dépendance psychologique durable vis-à-vis de l’extérieur.
L’accession à l’indépendance en 1960 n’a pas marqué la rupture espérée. Madagascar a adopté des idéologies importées, telles que le matérialisme et le consumérisme, tandis que les élites nationales ont souvent reproduit les mêmes schémas : un leadership autoritaire centralisé, “le Fanjakana”, des structures répressives et rigides, calquées sur celles qu’ils avaient observées et intériorisées.
Les citoyens se croyaient libres et indépendants, mais dans leur esprit, la colonisation persistait. Beaucoup restaient dépendants des conseils des anciens colonisateurs ou de leurs successeurs locaux, qui ont bien retenu la leçon : maintenir le peuple dans la dépendance de l’État.
Par ces méthodes oppressives, le système a bridé la créativité des Malagasy, les privant de la capacité de façonner leur propre destinée. Il est temps de réveiller Madagascar.
Dans un monde de plus en plus interconnecté et complexe, la nécessité d’une autonomie accrue se fait ressentir. Madagascar doit pouvoir se doter d’outils et de compétences permettant d’innover, de créer et de générer des richesses sans entraves excessives. Il est crucial que les Malagasy s’autorisent à vivre, innover et créer librement, libérés des contraintes inutiles imposées par l’État.
Que 2025 soit l’année où les talents et les potentiels malgaches seront pleinement révélés et valorisés. Un renouveau pourrait émerger par la révision des systèmes éducatifs, la libération des initiatives individuelles et la reconnaissance du potentiel collectif. Il est essentiel de dépasser les barrières inutiles et les rigidités politiques pour favoriser un progrès partagé et durable.
Puissions-nous envisager cette nouvelle année comme celle d’un véritable renouveau pour Madagascar, porté par l’audace, l’innovation et la confiance en l’avenir.