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Le Journal de l'île Rouge
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Rajoelina SAFIOTRA menteur et mégalomane narcissique

La gazette de la grande île
06/01/202510 minute read

Un article du 26 mars 2009 du Monde se demandait « Qui est l’étrange Andry Rajoelina » et y répondait par « Un sourire irrésistible, sans rival dans la classe politique malgache« .
Il applique à la politique les règles du marketing pour se vendre, et « il sait très bien communiquer« , comme Nicolas Sarkozy qu’il aime citer comme son modèle.

Le hic ? Une communication, même excellente, ne suffit pas pour garantir le succès, notamment en politique. Rajoelina SAFIOTRA doit répondre aux attentes de la population malagasy. Souvent il se piège lui-même en se servant de slogans tels ce qu’il avait déclaré au sommet du COMESA «  Un bon père de famille, c’est celui qui sait nourrir sa famille. Un bon président, c’est celui qui sait nourrir sa population« .
                       

Rajoelina SAFIOTRA un mauvais président

Rajoelina SAFIOTRA semble avoir perdu la main et ne maîtrise plus sa « comm ». Cette déclaration en est un exemple : Certes, elle était destinée à épater la galerie du COMESA, et il a oublié que bien des choses ont évolué depuis 2009, notamment la circulation des informations qui devient presque instantanée. Les récepteurs (cibles de la communication) de ce message, un des éléments de base d’une bonne communication, ne se limitent plus à l’auditoire présent. Le pauvre malgache qui le lit sur facebook tire immédiatement sa conclusion « Rajoelina SAFIOTRA n’est donc pas un bon président.
Rajoelina SAFIOTRA a effectivement reconnu ce jour-là être un mauvais président, puisqu’il ne sait pas nourrir sa population.
Certes il n’y a pas de comptabilité officielle des morts de la faim, mais cette famine est maintenant de notoriété publique : https://www.youtube.com/watch?v=Y8c-iVCmdtQ .
Et si auparavant on se limitait au Sud et on parlait du Kéré, c’est désormais dans tout Madagascar que la faim sévit. Ainsi à Soavinimerina Mahitsy situé à une trentaine de kilomètres de Tana, on a découvert à la fin de l’année le corps d’un homme, mort de faim selon les constatations d’un médecin et des forces de l’ordre.

Le cardinal Tsarahazana n’a-t-il pas déclaré son désespoir « Efa tsy rariny intsony ny fahoriana mahazo ny vahoaka Malagasy ankehitriny » (Traduction libre : C’est vraiment injuste de faire endurer au peuple malagasy une telle souffrance).
Selon un rapport de la Banque Mondiale de février 2024, si 73,7% vivaient en 2017 sous le seuil de pauvreté, ce taux est maintenant passé à plus de 81%. Ce qui est alarmant selon la Banque Mondiale, c’est la pauvreté urbaine qui a maintenant considérablement augmenté.

Rajoelina SAFIOTRA menteur invétéré

Les Malagasy ne sont plus dupes après avoir avalé des couleuvres pendant le 1er mandat avec les 13 « Velirano » de Rajoelina. Nombreux sont les Malagasy qui croient en « La Justice Immanente », qui pensent qu’on ne s’engage pas impunément par un Velirano. Beaucoup de Malagasy pensent tout haut que la sécheresse actuelle en est une des conséquences immédiates, et disent « Lany lainga i Rajoelina » (Traduction libre : Rajoelina est à court de mensonges).

                 
Rajoelina SAFIOTRA avait même avoué s’être spécialement formé à tromper les gens, mais il devrait peut-être se recycler et se former à l’aune de l’ère internet, où l’information circule instantanément, et Internet retient tout. Pour bien mentir, il faut avoir une excellente mémoire afin de ne pas se dédire. 
Un exemple de ces mensonges dont un internaute a fait un montage vidéo : https://www.facebook.com/watch/?v=811838876795439 .

Nous publions ci-dessus un article de Celle qui pique, Ikala Paingotra, paru dans le journal en ligne Madagascar Tribune https://www.madagascar-tribune.com/Rajoelina-vecteur-du-pessimisme.html .

« Rajoelina, vecteur du pessimisme pour 2025

samedi 4 janvier Ikala Paingotra

Comment aborder le début d’année 2025 par une réflexion lucide ? Sans doute par rappeler que d’après la dernière enquête Afrobaromètre, près de 70% des Malgaches croient que leur pays va dans la mauvaise direction. Voilà donc un premier élément objectif qui illustre un point fondamental : la très grande majorité des citoyens de Madagascar n’a pas confiance dans la capacité du dirigeant malgache actuel à redresser la situation catastrophique du pays.

À cette donnée tirée d’une enquête d’excellente notoriété régionale, s’ajoutent deux autres statistiques révélatrices : sur la base du taux de participation à la dernière présidentielle (46,35%) et du taux de sa victoire (58,96%), Andry Rajoelina a été élu par seulement un électeur sur quatre inscrit, avec en plus le pire taux de participation à une élection présidentielle depuis le retour à l’indépendance en 1960. Ni les fraudes électorales, ni les tentatives de faire taire les voix dissonantes n’ont réussi à cacher cette impopularité croissante, elle-même reflet de l’absence de crédibilité de Rajoelina. Voilà des données objectives qui envoient valser les discours de mauvaise foi accompagnés d’applaudissements de courtisans, dans les meetings ou sur les forums.

Comment expliquer ce pessimisme ?

Équation parole de Rajoelina = mensonge. Depuis 2009, on a pris l’habitude d’entendre Rajoelina faire des promesses et des velirano. Malheureusement pour lui, les smartphones et les réseaux sociaux permettent d’archiver ses déclarations, de les rappeler et de mesurer l’écart entre les promesses et les réalisations. En janvier 2012 à Iavoloha, il s’était engagé à faire construire des champs d’éoliennes avant la fin de l’année pour « éradiquer les délestages en commençant par Antananarivo ». Durant la transition 2009-2013, il avait également déclaré qu’un tramway destiné à Antananarivo était déjà sur un bateau à destination de Madagascar. On rappellera également l’entourloupe du CVO, quand il avait tenté un coup de bluff politico-business pour tirer profit de la pandémie du Covid. Autre numéro de cirque récurrent : à chaque nomination de ministre de l’Énergie ou de Directeur général de la Jirama, il donne de sévères ultimatums pour corriger la situation, mais qui ne sont que des fanfaronnades qui n’impressionnent plus personne. Ce sont quelques exemples parmi tant d’autres qui ont fait que l’équation « parole de Rajoelina = bobards » s’est ancrée dans l’opinion publique.

Mégalomanie narcissique. Il y a ensuite sa propension à gaspiller les finances publiques dans des pseudos réalisations destinées à sa mégalomanie, et non à assurer le bien-être de la population : téléphérique, Colisée, stade Barea, et comme si ces bêtises ne suffisaient pas, à suivre par un Palais des louanges, et des jets d’eau au Lac ivato. Avec à chaque fois, la recherche de superlatifs pour flatter son ego : le plus haut ceci, le plus long cela, sans oublier le plus grand stade de football de l’Ocean indien. Le stade Barea, qui n’est même pas aux normes de la FIFA malgré toute la propagande qui a été faite autour, est la parfaite illustration de la mentalité werawera de Rajoelina. Celle-ci est bien servie par des titres octroyés pour flatter son narcissisme. Champion de la lutte contre la malnutrition : mais est-ce que tous les Malgaches mangent à leur faim ? Champion de l’industrialisation : pourquoi Madagascar n’est même pas dans le top 10 des pays industrialisés en Afrique ? African political leader 2024 : pourquoi a-t-il alors besoin de fraudes électorales appuyés par une justice aux ordres et des généraux serviles pour assurer son maintien au pouvoir ?

Vision floue. Le tempérament « taitaitra » de Rajoelina autorise la perplexité quant à la qualité de sa vision et de sa réflexion. Lors de la pandémie du Covid-19, il avait failli embarquer les paysans malgaches dans la culture de l’artemisia au lieu du riz, sous prétexte que c’était plus rentable, sans se rendre compte des impacts sur la production rizicole, et donc la capacité à tendre vers l’autosuffisance alimentaire. On ne parlera même pas de son incapacité à faire des additions même simples, comme 13+6, à laquelle il avait donné publiquement le résultat de 18. D’ailleurs, le bon sens oblige à se demander quelles étaient les véritables raisons derrière les décisions curieuses et discutables de ces dernières années : quotient intellectuel médiocre, incompétence, ou manipulation par des intérêts politico-mafieux ?

Réponses débiles à des interrogations légitimes

Plus le temps passe, plus on s’aperçoit que Rajoelina est loin d’avoir l’envergure d’un bon chef d’État. Il n’est même pas capable d’être un dictateur éclairé comme celui qu’il prend comme modèle, Paul Kagamé. Bien entendu, son étiquette d’auteur de coup d’Etat illustre ce qu’il est incapable d’être : un homme respectueux des Lois, et donc respectable. C’est ce qui explique sa méthode du valimboraingina pour répondre aux interrogations légitimes de la population. « Pourquoi avez-vous demandé la nationalité française ? ». C’était pour assurer l’intégration de mes enfants en France ! « Avez-vous utilisé le logiciel Predator ? ». C’était pour lutter contre les kidnappings ! L’arrogance, voire la débilité de ces réponses à côté de la plaque montre son niveau de conception du principe de redevabilité. [1]

Rajoelina est donc un homme loin d’être honorable. Ce n’est pas un scoop, et on le sait depuis 2009. La seule question qui se pose est la suivante : comment peut-on expliquer que malgré les évidences de ses mensonges, erreurs et manipulations, il y ait encore des gens qui accordent foi à ses propos. On ne parle pas ici des gens dans la misère financière et intellectuelle, toujours contents à la vue d’une cuvette gratuite ou d’un kapoka de riz. On parle des gens qui ont étudié, qui ont voyagé, qui ont un Q.I. supérieur à celui de Rajoelina, et qui pourtant acceptent d’en être les marchepieds et les courtisans. À quel prix acceptent-ils de voir leur nom ainsi associé à cette triste descente aux enfers du pays, sans possibilité de réversibilité ?

Quant à ses soutiens sur la scène internationale, il y a l’explication du réalisme politique : les chefs d’Etat œuvrent pour les intérêts de leur pays. Par exemple, Emmanuel Macron trouve un intérêt politique et géopolitique à protéger le citoyen français Rajoelina, qui protège à son tour les intérêts de la France à la tête de Madagascar. Les chefs de mission diplomatique à Antananarivo sont là pour gérer leur carrière, ce qui les oblige à lui cirer les pompes. Et ce, même si tout ce beau monde est parfaitement informé des errements de l’ancien DJ. Enfin, les chefs d’États de la SADC, que Rajoelina traitait de façon méprisante et insultante de « syndicat de dictateurs » durant la transition 2009-2013, ont un intérêt à voir quelqu’un qui leur ressemble rejoindre leurs rangs.

  • (1) Débile : selon le Larousse, Qui manque de vigueur intellectuelle, de puissance, d’efficacité


Le Journal de l’île Rouge du 01/12/2023

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