Monsieur le Premier Ministre a récemment dénoncé une culture de violence des forces vives opposées au régime. Mais sait-il que la communication politique manipulatrice constitue, elle aussi, une forme grave de violence ? Le rejet de l’autre, le repli sur soi et la volonté de puissance au détriment du peuple nourrissent cette culture de violence à Madagascar.
Le pays est miné par diverses formes de violence :
• Politique, avec l’oppression, la restriction des libertés et la répression.
• Économique, par le pillage des ressources et l’appauvrissement généralisé.
• Sociale, à travers l’exclusion, la pauvreté grandissante et les violences faites aux femmes et aux enfants.
• Culturelle, avec l’acculturation et le fossé technologique entre dirigeants, urbains et ruraux.
À cela s’ajoute une violence d’État toujours plus oppressante. Héritée de la colonisation, elle se manifeste par un pouvoir centralisé, une gouvernance autoritaire et l’absence de contre-pouvoirs.
Sous couvert de discours développementalistes, le régime actuel entretient cette violence pour exclure les plus pauvres du champ politique et maintenir une gestion paternaliste des affaires publiques. Mauvaise gouvernance, impunité, corruption, pratiques répressives et violations de la Constitution sont devenues la norme.
Les conséquences sont alarmantes :
• Contraction économique et chômage massif, surtout chez les jeunes.
• Hausse des prix mettant à genoux la majorité de la population.
• Explosion de l’insécurité et de la délinquance.
• Dépendance croissante des aînés aux aides caritatives.
• Désintégration des familles et augmentation de la prostitution.
• Sous-alimentation et déscolarisation de milliers d’enfants.
Arrêtez la morale : Le gouvernement a failli. Loin d’assurer la paix et la stabilité, il aggrave la souffrance du peuple. L’année 2025 marquera-t-elle enfin le début d’un véritable changement ?