C’est un feuilleton politique qui vire au ridicule. Gérard Andriamanohisoa, actuel ministre en charge des infrastructures, a publiquement affirmé qu’il démissionnerait en cas de nouvel échec. Eh bien, nous y sommes : le Stade Barea a encore une fois échoué à l’inspection de la CAF et n’a pas obtenu son homologation.
La démission du ministre est donc une évidence, une question de cohérence et de respect de sa propre parole. Que reste-t-il à attendre ?
Un fiasco qui dure
Le Stade Barea, ancien symbole de fierté nationale mais détruit par les inccapable du TGV, devait enfin être homologué après de multiples reports et des travaux censés respecter toutes les exigences de la Confédération Africaine de Football (CAF). Mais encore une fois, Madagascar se retrouve humilié sur la scène internationale : le verdict est tombé, l’homologation n’est pas accordée.
Pour anticiper cette défaite, Harisolofo Rakotondrabe, proche du ministre, a pris la parole sur les réseaux sociaux. Il a déclaré que toutes les recommandations de la CAF avaient été suivies et sous-entend que seule « une pression de l’opposition sur la CAF » aurait pu empêcher cette homologation. Mais ce détail est d’autant plus troublant que Harisolofo a fait cette annonce avant même les résultats officiels de la CAF, ce qui pose question sur l’objectivité de ses propos. Une excuse pathétique pour justifier l’échec, alors que la vérité est plus simple : le travail a été mal fait. Point.
Un ministre qui fuit ses responsabilités
Face à cet énième fiasco, Gérard Andriamanohisoa doit maintenant faire face à ses engagements. Il a publiquement promis de démissionner en cas d’échec. C’est donc le moment de passer à l’acte. Harisolofo Rakotondrabe a d’ailleurs tenté de sauver la face en rappelant que « Gérard est un démocrate et n’a pas besoin d’être viré car il sait partir par lui-même quand il échoue ». Soit. Alors, qu’attend-il ?
Les Malgaches sont fatigués des responsables qui font de grandes promesses mais s’accrochent à leur fauteuil une fois qu’ils ont échoué. Si Gérard Andriamanohisoa veut au moins sauver le peu de crédibilité qui lui reste, il n’a plus qu’une seule option : partir. Sans attendre.
