En réponse à la proposition de cessez-le-feu de 30 jours avec l’Ukraine, négociée par les États-Unis, le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi qu’il y était favorable en principe, mais a formulé des conditions importantes.
Tout d’abord, il a exprimé son opposition à toute mesure permettant à l’Ukraine de se regrouper et de se réarmer, ou à toute action qui pourrait compromettre la dynamique russe, où, selon lui, les troupes « progressent pratiquement partout » sur le front. Il a également soulevé la question de savoir qui superviserait et ferait respecter un cessez-le-feu sur les plus de 2 000 kilomètres de ligne de front.
Ensuite, concernant la région russe de Koursk, où les forces du Kremlin mettent actuellement en déroute les troupes ukrainiennes qui occupaient certaines zones depuis quelques mois , le président Poutine a précisé qu’un cessez-le-feu ne pourrait pas être utilisé pour permettre à ces Ukrainiens de revenir en Ukraine. « Il y a deux options », a-t-il déclaré : « se rendre ou mourir ».
Enfin, le président Poutine a insisté sur le fait que tout règlement devait s’attaquer aux causes profondes et à long terme de son invasion de 2022.
Ces conditions ne semblent-elles pas constituer une demande de capitulation de l’Ukraine ? L’Ukraine serait-elle prête à accepter de telles exigences ? Et quel rôle pourrait jouer le président Trump dans l’évolution des positions, étant donné un problème majeur : le président Trump veut avancer rapidement en déclarant qu’il faut « en finir vite », tandis que le président Poutine semble vouloir procéder lentement avec ses conditions.
Les prochaines semaines nous enseigneront de l’approche diplomatique des États Unis pour la résolution de cette guerre en Europe.
