La première journée du couple présidentiel français comme prévu a été très chargée. Après un aparté de formalité de trente minutes environs, les deux présidents se sont lancés des fleurs réciproquement. Ce n’étaient pas les éloges, les encouragements à faire plus et les remerciements savamment exprimés qui manquaient. C’est tout ce que le locataire d’Iavoloha attendait de la part du président français.
Andry Rajoelina, pour son image, pour regagner la confiance d’une frange, minime soit – elle, de l’opinion malgache, a fondamentalement besoin de cette visite tant espérée. Quitte à s’imposer des sacrifices dont, seuls, lui, avec son compagnon, ils définissent quoi et combien ils ont en manque à gagner pour chaque projet ainsi conclu.
Une chose est sûre, pendant cette première journée, personne n’a vu l’ombre de ce compagnon, conseiller spécial très particulier.
Pendant un moment, sinon depuis le début du mandat d’Andry Rajoelina, les investisseurs étrangers et locaux, surtout, sur les grands projets miniers et énergétiques, se plaignent d’être victimes de rackets et de menaces de redressement fiscal sévère.
Ce n’est nullement pour rien que le Medef (groupe des patronats français), pour venir, a demandé la présence et l’assistance du président français pour à la fois se faire introduire et pour éviter les chantages sur les rétro commissions.
Le projet de centrale hydroélectrique de Volobe après moult rebondissements dont on sait à cause de qui, a été publiquement signé et acté par les deux présidents. Est – cela, veut-il dire qu’en optant l’EDF (après l’abandon des autres groupes français), en choisissant le PRF comme négociant direct, et en adoptant ce nouveau type de partenariat, Andry Rajoelina, aurait-il choisi d’abandonner son vice-président occulte, ceci à la place de son avenir politique.
Il est de notoriété publique de savoir et de connaître, quelle personnalité avait bloqué, pour des raisons d’intérêts personnels inconsidérés, dépassant l’entendement, l’ensemble des projets structurants déjà signés à l’époque de Hery Rajaonarimampianina. Il est tellement connu pour être systématiquement présent dans les mauvais coups qu’il est devenu un gène pour Andry Rajoelina.
Face à cela, la France a un président qui sait comment évite-t-on les griffes des tigreaux, il n’est pas banquier pour rien. Certes, les négociations ont pris du temps, mais au bout, il a bien conclu en opérant par une descente directe dans l’arène. Le voilà tout près de réussir sa mission commerciale.
Avec aisance, fort de cet allant, il a presque dicté la possibilité de coopérer dans l’exploration de la terre rare, qui n’était pas prévu dans l’ordre du jour, sacré E. Macron.
Là, où tout de même l’échec risquerait de noircir son tableau ; l’opinion française ne cesse de réclamer la liberté sans condition, sinon au pire le transfèrement des deux franco-malgaches, tous les deux victimes d’un procès de règlement politique. Il s’agit de l’ex-officier de la gendarmerie, Paul Rafanoharana accusé à tort d’avoir fomenté un coup d’État. Lola Rasoamaharo, âgé plus de 70 ans, dépassant largement la limite d’âge d’emprisonnement légal, victime d’une manipulation judiciaire grave. Sa santé inquiète sa famille. Ses biens se voient spoiler par ses bourreaux.
Sur ces deux dossiers, le président est attendu, inutile de se dire qu’il ne faudra pas y avoir de différence de traitements entre franco-français. Quand on est français, on l’est quel que soit le processus de l’obtention de la nationalité, l’égalité est marquée de manière indélébile dans la constitution française.
Au fait, un français a-t-il le droit de réclamer ou de déposséder, pour l’intérêt d’un autre pays, une portion du patrimoine foncier de la République ?
Andry Rajoelina, en tant que français, n’est-il pas en train d’enfreindre et de violer la loi et la constitution française ?
Cet acte illogique de ce simple citoyen français n’est-il pas pénal ?
Bref, c’est des moyens de pression que les législateurs français ou européens peuvent à tout moment mettre en œuvre et brandir.