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Le Journal de l'île Rouge
Economie

Guerre commerciale en sursis : un accord fragile entre les deux géants

La gazette de la grande île
13/05/20253 minute read

Washington et Pékin suspendent temporairement leurs droits de douane. Une décision saluée par les marchés, mais qui reste fragile.

Un accord inattendu, mais espéré : les États-Unis et la Chine ont décidé de geler pour 90 jours l’imposition de nouveaux droits de douane. Cette trêve, annoncée en début de semaine, marque un apaisement bienvenu dans une guerre commerciale qui secoue l’économie mondiale depuis plusieurs mois.

Les bourses mondiales n’ont pas tardé à réagir. À New York, Shanghai ou Paris, les marchés ont salué ce geste. L’incertitude qui planait sur les échanges internationaux, et pesait lourdement sur la croissance, semble s’alléger, du moins temporairement.

Des baisses tarifaires immédiates

Dans le détail, Washington s’engage à ramener certains de ses droits de douane à 30 % sur les produits chinois. Pékin, en réponse, abaissera ses propres tarifs à 10 % sur une sélection de produits américains. L’entrée en vigueur est prévue dès ce mercredi. Ce gel tarifaire restera en place pendant 90 jours, offrant aux deux camps une fenêtre pour relancer le dialogue.

Prochaine étape : de nouvelles négociations sont attendues, soit en Chine, soit aux États-Unis, voire dans un pays tiers. L’objectif : désamorcer les tensions, établir un terrain d’entente plus stable, et éviter une reprise de la confrontation.

Un désaccord structurel

Mais au-delà des chiffres, c’est un clivage profond qui divise les deux puissances. L’économie chinoise reste largement dirigée par l’État, ce qui entre en contradiction avec le modèle libéral prôné par Washington. Depuis le début de son mandat, Donald Trump dénonce ces déséquilibres et tente d’imposer un rapport de force à travers les tarifs douaniers.

Si l’accord est un répit, il ne règle en rien les différends de fond. Pékin pourrait y voir une victoire symbolique : celle d’avoir contraint Washington à desserrer l’étau, même temporairement.

Et les pays en développement ?

Pour les économies émergentes, souvent très dépendantes des grandes puissances pour leurs exportations, ce répit est une bonne nouvelle. Une guerre commerciale prolongée aurait pu faire baisser la demande mondiale, perturber les chaînes d’approvisionnement et ralentir la croissance globale.

Mais la prudence reste de mise. Car cette trêve de 90 jours est aussi fragile qu’éphémère. Et seule une solution durable permettra de restaurer pleinement la confiance.

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