Un danger imminent menace la sécurité aérienne et environnementale de la capitale malgache.
Rajoelina veut frapper fort pour le 26 juin avec un feu d’artifice géant… en plein sur une zone critique pour la sécurité aérienne et écologique de Madagascar. Un spectacle qui pourrait coûter très cher.
Alors que la fête nationale approche, le gouvernement prévoit d’organiser un immense feu d’artifice au Lac Iarivo. À première vue, cela peut sembler festif. En réalité, c’est une bombe à retardement. Car ce lac n’est pas un lieu comme les autres : il fait partie intégrante du dispositif de sécurité de l’Aéroport international d’Ivato, le plus grand du pays.
Un feu d’artifice dans une zone de crash aérien
Le Lac Iarivo a été conçu comme une zone d’amerrissage d’urgence. En cas de problème lors d’un atterrissage ou d’un décollage, c’est ce plan d’eau qui peut sauver des vies en amortissant les chocs et en évitant des incendies. Faire exploser des fusées pyrotechniques juste à côté, c’est transformer une zone de sécurité en zone à risque.
L’aéroport d’Ivato accueille des avions du monde entier. Perturber son espace aérien avec des débris, des fumées ou des lumières aveuglantes, c’est jouer avec la vie de milliers de passagers et de personnel aérien. Un incident ici aurait des répercussions nationales et internationales.
Une forêt sèche prête à flamber
Autre menace ignorée : l’environnement immédiat. Les alentours du Lac Iarivo sont bordés de forêts sèches, hautement inflammables en cette saison. L’an dernier, deux incendies se sont déjà déclenchés dans cette zone. Il suffirait d’un débris mal orienté, d’un vent mal placé… et c’est toute une colline qui pourrait s’embraser.
Aucun plan de prévention n’a été communiqué, aucun déploiement spécial des pompiers annoncé. Pourtant, on parle ici d’un événement présidentiel, en pleine zone à risques multiples.
Un show qui met en danger tout un pays
Fêter l’indépendance, oui. Mais pas au prix de la sécurité aérienne, écologique et humaine. Ce choix de localisation n’est pas une simple erreur : c’est une décision grave, potentiellement lourde de conséquences.
Le feu d’artifice du 26 juin, voulu grandiose, pourrait bien se transformer en cauchemar national. Et si le gouvernement refuse d’écouter les alertes, il faudra que la population, elle, fasse entendre sa voix.