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Le Journal de l'île Rouge
Société

Électricité coupée : les chiens errants aussi sont désormais des facteurs de délestage, selon la Jirama

La gazette de la grande île
26/05/20252 minute read

Antananarivo — Deux fois trois heures sans électricité par jour, soit à peine deux heures d’alimentation électrique sur une journée de huit heures de travail. Un luxe presque colonial, offert par la Jirama à ses fidèles abonnés du réseau interconnecté de la capitale.

Initialement, on nous parlait d’Andekaleka, ce barrage hydroélectrique dont le niveau baisse plus vite qu’un verre d’eau à une table de vary amin’anana. Ensuite, vint le soleil. Non pas comme sauveur, mais comme excuse : « C’est l’hiver, la production solaire est moins efficace », clame la Jirama. On attend avec impatience l’été, qui posera sûrement problème à cause… d’un excès de soleil.

A ce rythme, la prochaine cause des délestages serait les chiens errants. Oui, ces quadrupèdes sans propriétaire, trop poilus pour le soleil et pas assez respectueux des normes électriques ISO. On dit qu’ils rôdent autour des transformateurs, perturbent les ondes, aboient en kilovolts, et font fuir les électrons.

Demain, ce sera sans doute au tour des moustiques, coupables de trop vibrer près des lignes haute tension. Ou des plantes, qui par photosynthèse voleraient la lumière… Mais surtout, ne blâmons pas la vétusté du réseau, le manque d’investissement, ou la gestion ubuesque de l’entreprise. La météo et la faune urbaine sont des boucs émissaires bien plus pratiques.

Pendant ce temps, les ménages s’adaptent. Un œuf sur le plat se cuit maintenant à la bougie. Les téléphones portables dorment aussi pendant les coupures. Et pour les frigos, ils deviennent de simples armoires… sauf qu’on ne peut pas les ouvrir, sinon on perd le froid résiduel qu’on chérit plus que l’amour.

Heureusement, la Jirama est là, rassurante. Elle nous promet que ces coupures tournantes continueront… de tourner. Jusqu’à quand ? Mystère. Peut-être jusqu’à ce que le dernier chien errant soit adopté, qu’Andekaleka se transforme en lac artificiel sponsorisé par la pluie, et que le soleil comprenne enfin qu’on le veut, mais pas trop.

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