Regardez autour de vous. Voyez ces enfants aux ventres gonflés par la faim, ces forêts réduites en cendres pour le profit de quelques-uns, ces routes défoncées qui ne mènent nulle part. Vous vivez dans un pays riche, mais vous souffrez comme un peuple pauvre. Vous avez tout – nickel, vanille, saphirs, terres fertiles – et pourtant, vous criez famine. Comment en êtes-vous arrivés là ?
La réponse est là, sous vos yeux, mais vous refusez de la voir. Depuis des décennies, une poignée d’hommes politiques, de trafiquants et d’hommes d’affaires corrompus siphonnent vos richesses. Ils signent des contrats miniers qui ne rapportent presque rien au pays. Ils laissent le bois de rose partir vers l’Asie pendant que vos forêts brûlent. Ils empochent l’argent de l’aide internationale pendant que vos écoles tombent en ruine. 41% de vos enfants souffrent de malnutrition chronique. Est-ce une fatalité ? Non. C’est un crime organisé.
Et vous, dans tout ça ? Vous subissez. Vous répétez « le défi tsy mety » comme une malédiction, comme si vous étiez condamnés à la misère. Vous votez pour les mêmes menteurs qui promettent le changement avant de remplir leurs poches. Vous acceptez des sacs de riz en échange de votre silence. Pendant ce temps, 80% de votre économie est informelle – des millions d’entre vous survivent au jour le jour, sans protection, sans avenir.
Vos routes ? Pourries. Vos hôpitaux ? Déserts. Vos professeurs ? Mal payés, mal formés. Seulement 1,5% de votre PIB va à l’éducation. Comment espérer un lendemain meilleur quand on refuse d’investir dans vos enfants ? Comment attirer des usines, des emplois, quand l’électricité est un luxe et qu’un simple conteneur coûte deux fois plus cher à Madagascar qu’ailleurs ?
Et le pire ? Vous savez tout cela. Vous le voyez. Mais vous laissez faire. Par résignation. Par habitude. Par peur.
Assez.
Madagascar ne mérite pas ça. Vous ne méritez pas ça. Le changement ne viendra pas d’un sauveur étranger ou d’un politicien miracle. Il viendra de vous. De votre refus de continuer à accepter l’inacceptable.
Exigez des comptes.
Brûlez de colère, mais agissez.
Parce que ce pays vaut mieux que ça.
Parce que vous valez mieux que ça.
Le pillage doit cesser. Et il ne cessera que lorsque vous direz : STOP.
La balle est dans votre camp ! Devez les burkinabés de l’océan Indien ! Dites : Ça suffit. Donnez le pouvoir à votre Ibrahim Traoré.
À très vite 
