C’est le monde à l’envers dans le système judiciaire malgache. Ce sont les détenus qui réclament des accusateurs qu’ils fournissent les preuves de leurs accusations. Prenons en exemple le cas de Brigitte Razaka portant plainte contre Lola Rasoamaharo pour tentative d’extorsion de fonds et diffamations. Après plus d’un mois à croupir à la prison d’Antanimora, Lola Rasoamaharo ne cesse de réclamer à Brigitte Razaka et à la justice qu’ils apportent des preuves justifiant sa détention. En effet, sans aucune preuve, ne serait-ce qu’un infime bout de preuve, la justice a mis Lola Rasoamaharo en prison attendant un procès qu’ils font exprès de retarder.
En temps normal, un criminel fait tout pour que la justice n’avance pas des preuves permettant de l’inculper. Ici, c’est Lola Rasoamaharo, l’accusé, qui réclame à la justice de fournir des preuves des accusations dont il fait l’objet, si toutefois elle en détient.
C’est une honte pour la justice malgache que ce soit un détenu qui fasse son travail en exigeant les preuves dont devait disposer cette justice pour envoyer cette personne en prison …