Pôle Anti-Corruption : De plus en plus pourri

La nouvelle juge et doyenne des juges d’instruction à la juridiction de première instance du Pôle Anti-Corruption (PAC), Rakotonanahary Rojosoa, fraîchement mise en place le 17 mai dernier, est un individu déjà soupçonné de corruption et de relation frauduleuse la mettant en cause dans l’exercice de ses fonctions. En effet, elle a eu un enfant avec un certain général Robens, actuellement incarcéré. Elle a même déjà été « inculpée » pour corruption, selon les magistrats. Pourtant, le régime lui a quand même confié l’une des plus importantes tâches dans la lutte contre la corruption. C’est sans doute parce qu’avec toutes les casseroles qu’elle traîne, il est plus facile de la manipuler dans ses prises de décisions.
Rakotonanahary Rojosoa fait partie des pions de Mamy Ravatomanga au sein de la justice. C’est elle qui exécute ses ordres. C’est elle qui a mobilisé toute la justice malgache le week-end du 25 mars dernier pour accélérer l’envoi de Lola Rasoamaharo à Antanimora. Elle est responsable des mises sous mandat de dépôt systématique à Antanimora, même pour des affaires sans fondement. Elle est donc responsable de la surpopulation carcérale, dénoncée par les organismes internationaux et les défenseurs des droits de l’homme.
Le Pôle Anti-Corruption a toujours été pointé du doigt comme étant un organisme impuissant et partial dans ses jugements. Seuls les petits pions sont condamnés par cette institutions et les gros poissons ne sont jamais ferrés. L’arrivée de cette juge et doyenne des juges au dossiers sale ne fera qu’empirer les choses. Bienvenue à cette femme qui va pourrir davantage le PAC.
*Pour toute réclamation, droit de réponse ou démenti, adressez-vous au bureau à New-York.