Lola Rasoamaharo connaîtra les verdicts des affaires le concernant au Tribunal le 13 juin. Les audiences du 6 juin ont permis de connaître un peu mieux le détail des dossiers. 9 heures d’attente, 2 heures d’audition, la jambe qui ne tient pas : la torture a commencé.
Concernant l’inculpation pour vol de courant, la situation est on ne peut plus claire. Lola Rasoamaharo ne saurait être condamné pour un vol de courant perpétré par une société dont il n’est même pas le gérant. Et de toute façon, les responsables éventuels de ce vol ne peuvent plus être poursuivis puisque la plainte correspondante a été déposée en octobre 2018, en tout cas plus de trois ans avant l’acte de poursuite en date du 30 mars 2023. Or, le code de procédure pénale en son article 4 fixe à 3 ans le délai de prescription pour les délits. Personne ne peut plus être l’objet de poursuite et a fortiori Lola Rasoamaharo, et ce, malgré les manœuvres dilatoires déployées pour contourner le texte et l’esprit de la loi ayant permis le rabat du dossier au 6 juin…
Les accusations de Dame Brigitte Razaka pour extorsion de fonds et diffamation par graffitis sont encore plus ridicules. Lola Rasoamaharo n’était même pas à Madagascar lorsque lesdits graffitis sont apparus. Il n’a fait que réclamer par mail son dû (885 millions d’ariary) à celle qui n’a pas tenu ses engagements. Les soi-disant preuves exhibées par la plaignante sont des correspondances avec une tierce personne, la perquisition effectuée pour appuyer la procédure d’information sommaire n’a donné aucun résultat tendant à établir un flagrant délit. Alors que, au mépris des dispositions légales en la matière, la plaignante s’est permise de tenir un point de presse avant même l’instruction. Il apparaît que dans cette affaire, et si l’on s’en tient aux faits, Dame Brigitte agit en « ivrogne qui appelle la police » comme dit la sagesse populaire.
À dans une semaine donc.