Un financement d’un montant de 125 710 028 USD, sera utilisé à partir de 2024 pour une durée de deux ans, pour lutter contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Ceci a été annoncé publiquement, lors du Conseil des ministres du 19 juillet dernier. Ce fut l’occasion de réitérer que cela fait partie du 7ème cycle de financement pour ces trois maladies. Selon l’accord de financement, la somme de 6 978 838 USD sera la part de contribution du gouvernement malagasy.
Encore à côté de la plaque, le ministère de tutelle considère uniquement les activités qui font du buzz et de la communication, en faveur de l’efficacité de l’État. D’où la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, qui se résume à la distribution de T-shirts et de moustiquaires, sans oublier les vaccins, mais avec une grande animation comme à l’accoutumée.
Cependant, d’autres maladies nécessitent vraiment des appuis et un financement à long terme. Ce sont les maladies chroniques qui sont délaissées et ignorées, dont le taux de prévalence est en hausse. De ce fait, plusieurs individus sont touchés, d’où l’augmentation du taux de mortalité à Madagascar.
Les maladies chroniques constituent un problème de santé publique. Les maladies chroniques sont des affections de longue durée qui progressent lentement et touchent plusieurs individus à l’heure actuelle. Certaines des maladies chroniques à Madagascar incluent les maladies respiratoires chroniques telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), le diabète et l’hypertension artérielle.
La BPCO est une maladie respiratoire chronique qui peut avoir un impact significatif sur la santé de nombreuses personnes, en particulier dans les régions où l’utilisation du charbon et des feux de bois est répandue. L’utilisation du charbon et des feux de bois pour la cuisson et le chauffage peut entraîner une exposition à des particules fines et à des substances chimiques nocives. Ces particules fines pénètrent dans les voies respiratoires et peuvent endommager les poumons, entraînant une inflammation chronique et une obstruction des voies respiratoires chez les personnes exposées sur le long terme. Et notons que plus que 90 % des ménages malagasy ont recours au charbon et aux feux de bois. De plus, les femmes qui passent beaucoup de temps près des foyers de cuisine traditionnelle peuvent être particulièrement vulnérables à l’exposition aux fumées.
En ce qui concerne l’hypertension artérielle, la tension artérielle élevée est courante à Madagascar en raison de facteurs tels que le mode de vie, l’alimentation et le manque d’accès aux soins de santé. Elle est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires, d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et d’autres complications. L’AVC touche plusieurs personnes, et nécessite une approche globale impliquant le gouvernement, les organisations de santé, les professionnels de la santé, les organisations non-gouvernementales et la société civile.
Enfin, le diabète peut entraîner des complications graves, notamment des problèmes cardiovasculaires, des atteintes aux nerfs, des problèmes rénaux et des problèmes de vision. Plusieurs personnes sont touchées et les soins sont presque inaccessibles pour les familles vulnérables.
L’inaccessibilité des soins de santé pour les personnes atteintes de BPCO, de diabète et d’hypertension est un problème majeur à Madagascar, en particulier dans les zones rurales et les régions éloignées. De plus, les soins de ces maladies chroniques sont coûteux et nécessitent un traitement continu. Les coûts des médicaments, des consultations médicales et des examens peuvent être prohibitifs pour de nombreuses personnes à faibles revenus. Les coûts élevés des soins de santé, y compris les médicaments et les traitements, constituent un obstacle majeur pour de nombreuses personnes.
Bref, l’État doit se focaliser sur les maladies qui touchent la majorité de la population.