Lors de son interview insipide, le Président bis avait appelé la population à avoir de la patience, car disait-il, le redressement d’un pays ne se fait pas en 5 ans.
En tout cas, 5 ans ont suffi à Vozongo Menasofina pour détruire ce que 60 années d’indépendance ont péniblement mis en place.
Il a réussi à mettre à genoux la population, alors que la 2ème République s’était évertuée à la maintenir debout avec son slogan « Madagasikara tsy mandohalika » (Madagascar ne se met pas à genoux).
L’exemple de la filière vanille
En 2018, alors que le kilo de vanille verte se vendait à 200 000 ariary, notre Rainilainga (autre surnom patenté de Vozongo Menasofina) avait promis de tripler à 600 000 ariary le kilo ce prix lorsqu’il sera élu président de la République.
Et actuellement, les planteurs de Maroantsetra n’arrivent pas à trouver preneur de leur vanille verte, même bradée à 2 000 ariary le kilo.
Vozongo Menasofina n’a trouvé rien de mieux que de leur offrir des carnets avec QR code de paysan producteur, ainsi qu’une 24ème région. Cela n’a pas suffi à calmer la population et les élus se sont mis à genoux pour implorer Vozongo Menasofina de trouver une solution.
Cette ville avait pourtant donné à Vozongo Menasofina le meilleur score lors des présidentielles de 2018.
Afin de prendre le contrôle de la filière vanille, Edgar Razafindravahy, un de ses très proches qui l’avait aidé à conquérir en 2007 la mairie d’Antananarivo, a été nommé ministre du commerce.
Ce ministre n’a pas voulu se conformer aux dispositions de la loi n°97-046 dont le chapitre II traite pourtant de la libéralisation de la commercialisation de la vanille, l’estiment peut-être désuète, à l’instar du fameux code de nationalité.
Extrait de cette loi n°97-046 :
Ils ont donc sorti l’artillerie lourde et créé le fameux CNV (Conseil National de la Vanille) présidé par Edgar lui-même, et dont le président bis en personne est administrateur (même si sa société n’avait jamais exporté un gramme de vanille ! Cherchez l’erreur !).
Puis au-dessus, dépendant directement du président, le CMV (Comité Malgache de la Vanille) est présidé par notre Romy Voos Andrianarisoa nationale, dont la réputation internationale n’est plus à faire .
Ci-dessous la composition confidentielle de ce CMV telle que nous l’a révélée Africa Intelligence :
L’exemple des prisonniers politiques
Lors de la 10ème édition du festival Somaroho de Nosy Be, Vozongo Menasofina a voulu s’incruster et s’est invité alors qu’il n’a pas daigné mettre un ariary pour aider à son financement. Ce que les réseaux sociaux n’ont pas manqué de relever.
L’artiste Wawa a néanmoins pu profiter de sa présence pour lui demander à genoux la grâce présidentielle au profit d’Eliane Bezara alias Ninie Donia.
Vozongo Menasofina parle souvent de la nécessité d’un apaisement politique, notamment en cette période préélectorale. Dans ce cas, il ferait bien de libérer les prisonniers politiques tels Rolly Mercia, Berija Ravelomanantsoa, Mbola Rajaonah, Mahery Lanto Manandafy, Paul Rafanoharana et bien d’autres.
Faudrait-il que des journalistes et des politiciens se mettent à genoux devant Vozongo Menasofina afin d’implorer son pardon pour ces prisonniers politiques, avant qu’il ne se décide enfin à prendre cette décision ?
Il ferait bien de suivre la voie de sa 1ère fan, Christine Razanamahasoa présidente de l’Assemblée Nationale, qui avait emprunté la parole du Christ ( Jean 8 : 7) « Que celui de vous qui n’a pas péché jette le premier la pierre contre elle« .
C’était pour défendre la députée Lanto Rakotomanga, 2ème questeure chargée des affaires juridiques (oui, c’est bien sa fonction !). 75 madriers de palissandre lui appartenant avaient été saisis en octobre 2022, et évidemment aucune suite judiciaire n’a été diligentée. Deux poids, deux mesures !
Les promesses non tenues
Toujours lors de sa campagne 2018, parmi les 13 veliranos (promesses solennelles) figure le velirano n°11 intitulé Modernisation de Madagascar. A ce titre, il avait promis aux habitants de Toamasina de rendre leur ville aussi belle et développée que Miami. Il a récemment dit que la population ne l’a pas bien écouté et l’a mal compris Il voulait simplement dire MIAMI comme MIray hina Ary MIfankatia (Uni dans l’amour !).
Il avait également promis en octobre 2020, sous l’ombre d’un arbre sacré, de quitter la politique si les travaux de réhabilitation de la RN13 ne sont pas réalisés. A ce jour, les travaux n’ont commencé péniblement qu’en juin 2022 et uniquement pour le tronçon de 114 km Taolagnaro/Ambovombe.
Rappelons que la RN13 commence à Ihosy, passe par Betroka, Beraketa, Antanimora, avant d’arriver à Ambovombe et mesure 493 km.
Mais cela ne l’empêchera pas de continuer, plus que jamais, à faire de la politique et comme pour d’habitude, il va citer cette parole du Christ « Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras plus tard » (Jean 13 :7). Il veut nous montrer « sa foi » en citant à tout bout de champ la Bible.
Et comme pour enfoncer le clou, il va rencontrer ce jeudi 17 août le pape François, comme pour demander sa bénédiction pour sa candidature.
Lui qui n’a pourtant pas voulu, contrairement à ses prédécesseurs, faire sa prestation de serment sur la Bible. Cela aurait déjà dû mettre la puce à l’oreille des Malagasy. Mais hélas, il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !
Soyons imbéciles et espérons que les Malagasy ont enfin ouvert les yeux, car comme disait Albert Einstein « la folie c’est de répéter les mêmes erreurs et espérer des résultats différents« .
Faudrait-il que tous les Malagasy se mettent à genoux devant lui, pour lui faire comprendre d’arrêter les frais et de ne plus se présenter aux prochaines présidentielles?
Cela lui permettrait d’éviter de prendre une raclée comme son prédécesseur en 2018.
Car Vozongo Menasofina aurait tort de prendre les Malagasy pour des fous. C’est lui qui va finir par mettre genoux à terre pour implorer le pardon des Malagasy. Les Malagasy comprennent vite, malgré le moramora, mais il faut leur expliquer longtemps. Et 5 ans, c’est suffisamment long pour qu’ils aient enfin compris !