Cédric, désigné lauréat du super prix GRAND BATISSEUR, n’est que le champion du monde des maquettes

Quelles réalisations ont-elles valu à Cédric ce trophée Babacar Ndiaye, dont il aime tant se vanter ?

1. 1. Le stade Barea

– Début septembre 2021, le stade Barea avait été autorisé in extremis par la CAF (Confédération Africaine de football) à recevoir 10 000 spectateurs (1 alina et non 50 000 fmg selon Cédric !) du match Madagascar/Benin, pour son inauguration. Alors que ce stade est supposé contenir 40 000 places. C’est dire combien ce stade n’était pas manarapenitra !
Le directeur du développement de la CAF Raul Chipenda était venu préalablement analyser et évaluer ce stade, du point de vue médical, et de sa conformité aux exigences de la sûreté et de la sécurité.
Cédric avait même déployé les grands moyens et a fait venir en jet privé le footballeur camerounais Samuel Eto’o, élu entre-temps président de la fédération camerounaise de football.

Tout le monde, excepté Cédric et son larbin secrétaire d’Etat aux nouvelles villes Gérard Andriamanohisoa, sait que ce stade ne répondait pas aux normes internationales et dès les premières gouttes de pluie, ses abords étaient inondés.
Trois mois plus tard, Madagascar était désigné pour remplacer les Maldives pour l’organisation des 11^ème jeux des îles. Rajoelina promettait alors de tenir des jeux dix fois plus grandioses que ceux tenus à Maurice.
Des jeux décentralisés avec une piscine olympique à Toliara, de nouvelles infrastructures dans la nouvelle ville Tanamasoandro II.
Hélas, que de vides promesses et rien que des maquettes. On s’est rabattu sur Antananarivo en comptant sur des infrastructures privées, comme le stade Elgeco Plus ou celles que l’ancien président de la Cnaps Raoul Arizaka Rabekoto a eu la bonne idée de construire à Vontovorona. Et bien entendu le stade Barea (ex-stade de Mahamasina) qui n’a pas été mis aux normes internationales et n’a toujours pas reçu l’homologation de la FIFA, ne serait-ce que par l’absence de tourniquets permettant de décompter le nombre d’entrants dans le stade.

Et ce qui devait arriver arriva ! Heureusement seulement, que 12 morts et une centaine de blessés,  même pas 13 morts selon les proches du palais d’Iavoloha (celui-là construit par un vrai Bâtisseur !).
Et sa Seigneurie Cédric n’a même pas eu la simple politesse, en tant que Ray aman-dreny, d’aller rendre visite aux blessés à l’hôpital Ravoahangy, situé à seulement 5 minutes du stade Barea.

Quant au spectacle de la cérémonie d’ouverture, nous vous laissons lire le commentaire d’un certain Bruno Laurant sur sa page facebook https://www.facebook.com/bruno.laurant .
« ( Comme si de rien n’était, avec une minute de silence expédiée à la va-vite, après une bousculade qui a quand même fait 13 morts et des centaines de blessés ! )

J’ai regardé oui. C’était assez pauvre comme spectacle. Beaucoup d’effets spéciaux avec drones et effets lumineux, mais rien de grandiose sur le plan des connexions artistiques. Assez creux et plat finalement. Bien fade et sans grande saveur. Bien loin des grandes envolées émotionnelles dont les Malgache sont capables.

Madagascar dispose pourtant de très grands artistes de très haut niveau, tous quasiment absents ( Jaojoby, Rossy, Ricky et autres ), aperçu Rajery et c’est tout, au profit de jeunes qui ne ressemblent à rien, génération Tik Tok, ravagés par un hip hop de basse qualité et des musiques électroniques mièvres et vite insupportables. Chorégraphies banales et médiocres, et surtout bien pâles. Sans aucun souffle. L’impression de voir les répétitions d’un spectacle pas fini …

Alors que la Grande Ile était si riche d’histoires à raconter comme l’avait si bien fait Rossy aux Jeux de la Francophonie en 1997. Et qu’il reste sans doute l’incontournable maître en la matière. Inégalé depuis. Il devrait et pourrait au moins conseiller ?

Pas pu continuer à suivre bien longtemps ce spectacle poussif, et encore moins jusqu’à la fin. Ça m’a saoulé grave. Frustrant ».

 Quant à l’organisation de ces jeux, il vaut mieux en sourire, pour ne pas dire en rire jaune à la lecture des commentaires de nos voisins de l’Océan Indien https://imazpress.com/actus-reunion/jeux-des-iles-chronique-d-une-inorganisation-et-de-cafouillages-annonces , dont ci-après un extrait :

« Si de sérieux doutes planaient sur la capacité des dirigeants de Madagascar à organiser des Jeux des Îles sans accroc, la réalité surpasse de loin les craintes. Après une cérémonie d’ouverture endeuillée par la bousculade ayant causé 13 décès et plus de 80 blessés, les couacs s’accumulent pour les athlètes. Hébergements et équipements vétustes, repas pas assez nombreux ou de mauvaise qualité, transport chaotique…Les problèmes s’enchaînent dans la Grande Île »

 Sans doute, faudrait-il effectivement rebaptiser ce stade en stade municipal de Mahamasina de nouveau, comme le suggère d’ailleurs un député, comme pour conjurer le mauvais sort ?

1. 2. Fasan’ny Firaisampo

Il s’agit du cimetière, destiné à recevoir provisoirement les dépouilles de ceux décédés de la Covid 19, qui ne pouvaient être déplacées vers leur Terre-Natale en raison des restrictions de circulation imposées à cause de cette pandémie.
Financé entièrement sur les fonds propres de l’Etat ou peut-être sur les fonds covid provenant de la Banque Mondiale !

1. 3. Le Colisée

 En août 1972, Cédric est venu en Vendée assister à un spectacle au Puy du Fou. Il présidait alors la HAT (Haute Autorité de Transition), et sa famille avait été accueillie en grande pompe par Philippe de Villiers créateur du Puy du Fou et par Renée Bossard présidente du Puy du Fou Espérance.
C’est pendant ce spectacle qu’il aurait « puisé » son idée de génie de créer le Colisée, selon ses compagnons de route du moment.

 Ce Colisée anachronique souille définitivement ce site historique, et sa manie de débaptiser à tout-va même conduit Cédric à appeler l’ancien Palais de la Reine en Rovan’i Madagasikara !
Dès que Cédric aura quitté le pouvoir, il faudra sans doute le détruire, non seulement pour des raisons esthétiques et historiques, mais également pour des raisons de stabilité de cette colline, compte tenu de sa structure géologique selon les spécialistes.

1. 4. L’autoroute Antananarivo Toamasina

Champion des poses de premières pierres, Cédric a posé le 3 décembre 2022 la 1^ère pierre et lancé les travaux de 80 km de l’autoroute devant relier Antananarivo et Toamasina.  Le Directeur Général de l’ONE Rija Herisolo Rakotoson avait été limogé pour n’avoir fait que son travail, et précisé que les travaux ne pouvaient être réalisés en l’absence de permis environnemental.
Au moins, on aurait pu attendre la fin de la récolte des rizières de Talatan’i Volonondry avant de les remblayer. Et surtout indemniser les paysans expulsés avant le début des travaux, comme prévu par la Loi. Étonnamment et contrairement aux préconisations des professionnels des travaux publics, on n’a pas débuté les travaux à Toamasina.
Personne ne nie l’utilité de cette autoroute, mais le faire dans la précipitation sans en avoir bouclé le financement, juste en espérant que son nom s’inscrira dans l’histoire et ne sera pas oublié ! C’est juste de l’irresponsabilité ! Les gens se rappelleront qu’il a juste détruit quelques tonnes de riz en faisant remblayer des rizières.

1. 5. Musée 409 D

La dernière réalisation en cette fin de mandat, c’est le musée 409 D.  L’appartement natal, au sein de l’académie militaire où Cédric avait passé une partie de son enfance, a été transformé en musée.

Pourquoi diable a-t-il voulu ce musée, alors qu’il y a déjà depuis juillet 2018 un musée dans l’enceinte de l’académie militaire ?

Pourquoi, si ce n’est pour essayer de faire oublier qu’il n’est plus malagasy. Comme pour marteler, si besoin est, que du sang malagasy coule dans ses veines, ce que personne ne cherche à nier. Les Malagasy veulent simplement qu’il reconnaisse avoir perdu sa nationalité malagasy.
D’autre part, l’Armée n’a-t-elle plus aucune fierté au point de s’être prêtée à cette mascarade ? De plus, dans l’enceinte de l’institution chargée de la formation de nos officiers ! Pour un chef suprême de l’Armée de nationalité française ? Celle de l’ancien colonisateur ?
De toute manière, à la lecture du dernier arrêt de la HCC, les jeux paraissent faits et Cédric se présentera envers et contre tous. Il n’a pas besoin de faire tout ce cirque (il n’y a pas d’autres mots).
Certes, une assignation à comparaître le 6 septembre 2023 vient d’être adressée à Cédric par le procureur de la République du Tribunal de 1ère instance d’Antananarivo, probablement en vertu de l’article 71 du code de nationalité :
Art. 71 – Tout individu peut intenter devant le tribunal civil une action dont l’objet principal et direct est de faire juger qu’il a ou n’a pas la nationalité malgache. Il doit assigner à cet effet le procureur de la République qui, nonobstant toutes dispositions contraires, a seul qualité pour défendre à l’action sans préjudice du droit d’intervention des tiers intéressés.

Nous attendons avec curiosité ce qui se passera ce 6 septembre, dernier jour pour le dépôt de candidature, et 2 jours avant l’audience de Romy à Londres.
Mais même si aucun magistrat ne veut devenir le « Rasanjy » des temps modernes en lui délivrant un certificat de nationalité, il recourra certainement à la ministre de la Justice qui lui doit sa nomination, en vertu de l’article 89 du code de nationalité :
Art. 89 – Lorsqu’il refuse de délivrer un certificat de nationalité le président du tribunal ou le juge de section doit motiver sa décision.
L’intéressé peut saisir le Ministre de la Justice qui, le cas échéant, délivre ce certificat.

Néanmoins, dommage pour lui que l’organisation des jeux des îles, dont il voulait faire le tremplin pour sa campagne présidentielle, se retourne contre lui. Ces 12 morts et la centaine de blessés n’étaient pas dus à la fatalité, juste le résultat de la mauvaise gouvernance de Cédric.
C’est hélas pour Cédric ce qui restera dans la mémoire de la population « Afa Baraka ny Malagasy », que l’on peut traduire approximativement par « Sentiment de honte et d’humiliation pour les Malagasy ! »

Alea jacta est !