La transition de l’enseignement secondaire à l’université est souvent marquée par des défis majeurs pour de nombreux étudiants malagasy, en grande partie en raison du manque d’orientation scolaire adéquate. Cette situation entraîne un taux élevé d’abandon universitaire, d’échec à l’embauche et de précarité professionnelle pour de nombreux bacheliers locaux.
La première étape cruciale est la sélection d’une filière universitaire. Trop souvent, les étudiants choisissent leurs domaines d’études sans avoir une compréhension claire de leurs intérêts, de leurs compétences ou des perspectives professionnelles associées. Ce qui conduit souvent à des choix erronés, qui peuvent ne pas correspondre aux aspirations ou aux capacités de l’étudiant.
En conséquence, le taux d’abandon universitaire est alarmant. Près de la moitié des universitaires abandonnent dès leur première année. Les étudiants se retrouvent souvent à lutter dans des programmes académiques qui ne leur conviennent pas, ce qui les pousse à abandonner leurs études en cours de route. Les ressources financières et les espoirs de carrière sont gaspillés, laissant de nombreux jeunes sans qualification, ni perspective d’emploi stable.
L’échec de l’embauche est également un problème majeur pour les diplômés. Les employeurs recherchent souvent des compétences spécifiques qui ne sont pas développées adéquatement dans les programmes d’études universitaires malgaches. Les étudiants se retrouvent alors avec des diplômes qui ne correspondent pas aux besoins du marché du travail, ce qui rend difficile leur intégration professionnelle.
De plus, la professionnalisation est souvent négligée dans les programmes académiques auprès des établissements de l’enseignement supérieur. Les étudiants ne sont pas suffisamment préparés aux exigences du monde du travail, ce qui les met dans une position défavorable lorsqu’ils cherchent un emploi. Les stages et les opportunités d’apprentissage en entreprise sont souvent limités, laissant les diplômés malgaches peu qualifiés pour des postes professionnels.
Pour remédier à cette situation, il est impératif que le système éducatif local mette en place des programmes d’orientation scolaire plus robustes et accessibles qui correspond aux besoins locaux vers un développement durable. Les écoles devraient offrir des conseils de carrière et des évaluations de compétences pour aider les élèves à prendre des décisions éclairées sur leur avenir académique.
De plus, une meilleure coordination entre les universités et les employeurs pourrait aider à adapter les programmes d’études aux besoins du marché du travail. Les stages et les opportunités d’apprentissage en entreprise doivent être encouragés pour garantir une transition plus fluide vers la vie professionnelle.
Bref, les institutions locales, les établissements scolaires et universitaires doivent déployer leurs efforts pour une orientation scolaire appropriée des étudiants malagasy, en faveur du développement de la Grande île.