La scène politique malgache est secouée par une série de révélations troublantes, alors que certains anciens politiciens au passé taché de crimes et de corruption se lèvent pour soutenir le président Andry Rajoelina dans sa quête pour un autre mandat présidentiel. Cette alliance a déclenché une vive controverse parmi les citoyens et les observateurs politiques, remettant en question le choix de Rajoelina de recycler d’anciens criminels dans son entourage politique.
Parmi les figures controversées qui ont récemment montré leur soutien à Rajoelina, on trouve Maharante Jean De Dieu, un homme qui a fui la justice malgache en 2019 pour se réfugier en France. Il a été suspecté et enquêté dans une affaire de corruption majeure liée à l’attribution de marchés publics d’une valeur de plusieurs milliards d’ariary. Les allégations de détournement de fonds publics ont ébranlé la nation, et ce scandale a été mis au jour par les services de l’Inspection Générale de l’État. Pourtant, en 2022, Andry Rajoelina a aidé de Dieu à revenir au pays discrètement, provoquant la consternation parmi ceux qui espéraient la justice.
Pety Rakotoniaina est un autre nom qui suscite la controverse parmi les partisans de Rajoelina. En 2018, il a été emprisonné pour sa participation présumée à une tentative de coup d’État. Cette implication dans une affaire aussi grave soulève des doutes quant à sa capacité à jouer un rôle politique responsable.
Riana Andriamandavy, quant à lui, est associé à des actes de violence et de corruption. Il a été accusé d’avoir forcé les portes du Bureau Indépendant anti-Corruption en 2017 et d’avoir lancé des pierres dans leurs locaux pour tenter de faire libérer un présumé criminel. De plus, il est complice présumé des actes de corruption de Claudine Razaimamonjy et a menacé les employés du Bureau Indépendant anti-Corruption (Bianco).
Enfin, Naina Andriantsitohaina a fait l’objet d’allégations sérieuses liées à l’utilisation frauduleuse du nom de la Commune Urbaine d’Antananarivo pour détourner 11 milliards d’ariary de la CNAPS, une somme qu’il n’a toujours pas remboursée. Cette affaire a suscité une grande indignation parmi la population, qui réclame justice depuis longtemps.
Ces politiciens aux passés sombres et controversés ont récemment montré leur soutien à Andry Rajoelina aux élections, provoquant une onde de choc dans le paysage politique malgache. Les critiques affirment que le choix de Rajoelina de s’entourer de telles figures compromet la crédibilité de son gouvernement et remet en question son engagement envers la lutte contre la corruption et la transparence.
Alors que les élections se profilent à l’horizon, il est indéniable que ces révélations jetteront une ombre sur la campagne de Rajoelina et pourraient influencer le vote des électeurs qui souhaitent un changement radical dans la politique malgache. L’avenir politique du président Rajoelina et de son parti reste incertain, mais une chose est claire : la controverse autour de ses alliés politiques ne disparaîtra pas de sitôt.