Depuis des décennies, la perpétuation de la pauvreté d’une génération à l’autre vécue à Madagascar n’est pas seulement importante pour la majorité des Malagasy en situation de pauvreté actuellement ; ça devrait être le premier souci de tous les candidats à l’ élection présidentielle, mais pas le “M’as-tu vu” simplement.
Actuellement, la désinformation bat son plein pendant cette période électorale et en particulier à travers les réseaux sociaux. Or, une grande partie des jeunes Malagasy et bon nombre de citoyens Malagasy d’aujourd’hui n’ont pas la compétence adéquate pour l’évaluation de l’information sur les réseaux sociaux et l’internet qui est devenu aujourd’hui un enjeu majeur pour notre société. La majorité est tout simplement vulnérable à la manipulation politique. Au cours de cette période électorale, le nombre très important de messages frauduleux, douteux ou biaisés publiés tous les jours sur les réseaux sociaux et sur le web en général rend tout un chacun vulnérable à la désinformation, compte tenu du niveau d’éducation de la majorité des Malagasy.
Les Malagasy et la jeunesse Malagasy en particulier, ont-ils acquis les connaissances nécessaires sur les règles de publication sur Internet et les critères de fiabilité de l’information ? Ont-ils une réelle motivation citoyenne et une capacité réelle à réfléchir sur ses actions basées sur les informations diffusées sur l’internet, sur Facebook en particulier et à les réguler dans un contexte de survie ? Si la jeunesse savait, Madagascar ne serait pas parmi les pays les plus pauvres du monde.
Tant qu’ on n’arrête pas d’ entretenir une mentalité de consommer tout ce qu’on leur propose aux Malagasy, y compris des informations ne contribuant pas à construire réellement un espoir d’ un avenir meilleur sans pauvreté, alors cette perpétuation de la pauvreté d’une génération Malagasy à l’autre ne s’ arrêtera pas pour bientôt. Travailler et produire devraient être l’autre mentalité à construire. Les idées et les programmes d’une vraie lutte contre la pauvreté doivent être le premier souci de tous les candidats à l’élection présidentielle et le focus principal des communications et des débats de l’année électorale.
L’échec de la lutte contre la pauvreté à Madagascar n’est pas seulement un scandale moral, mais aussi une injustice infligée aux Malagasy. Depuis des décennies, la perpétuation choquante et généralisée de la pauvreté à travers chaque génération Malagasy ne s’arrête pas, car plus de 80 % des Malagasy sont encore dans la pauvreté et la pauvreté persiste d’une génération à l’autre. La réalité est que tous les parents Malagasy pauvres ont tendance à avoir des enfants Malagasy pauvres, qui à leur tour sont devenus des adultes eux-mêmes pauvres.
Messieurs les Candidats, si la jeunesse savait, Madagascar ne serait pas parmi les pays les plus pauvres du monde.