Des faits de corruption
La 2ème caractéristique d’une république bananière, c’est la corruption et la culture de l’impunité.
A Madagascar, de nombreux faits de corruption sont dénoncés mais restent impunis.
Telle la fameuse affaire SMMC de Rinah Rakotomanga et de son » ex-copain » demi-frère de Tinoka Roberto Roulettes Œil du cyclone, révélée grâce à une enquête minutieuse de l’Inspection Générale de l’Etat et aux aveux de l’intéressée elle-même.
Une illustration de la culture de l’impunité qui prévaut dans le régime (de bananes) de Cédric Vazaha!
Combien d’autres faits ont été dénoncés, tels l’affaire du ministre écran plat ou de la ministre bonbon sucette, et restent impunis à ce jour ?
La Cour des comptes n’a-t-elle pas également signalé de nombreux faits de détournement des fonds Covid ? Mais, cela n’a pas eu l’air d’émouvoir outre-mesure Cédric Vazaha. Exactement comme l’expression pied-noir « Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre », expression popularisée par le regretté président Jacques Chirac.
L’affaire Romy VOOS n’est qu’un simple accident de parcours, et elle est en détention préventive à Londres avec son complice Philippe Tabuteau, jusqu’à leur condamnation définitive. Pour la 1ère fois, une crime du régime bananier de Cédric Vazaha ne restera pas impuni. Romy a fini par le comprendre. Si elle a commencé par plaider non coupable, sans doute mal conseillé par son avocat commis d’office, elle a fini par plaider coupable comme Philippe Tabuteau conseillé par un grand cabinet d’avocats. Elle ne sera pas le dindon de la farce et ne veut pas être la seule à payer pour tous les autres, à commencer par Cédric Vazaha lui-même.
Elle avait été lâchée en rase campagne par Cédric Vazaha et elle a enfin compris que son intérêt était de coopérer avec la Justice anglaise, afin d’alléger au mieux sa peine.
Comme l’écrivait notre confrère Africa Intelligence » le chef de l’État avait bien envoyé « Romy » en mission à Londres afin de clore des négociations commencées en 2019 avec la compagnie minière britannique Gemfields. Dans ce contexte, le procès à venir pourrait amener son lot de révélations quant à la destination finale de l’argent, ainsi que le degré d’implication du chef de l’État malgache. Dans l’attente du scrutin (16 novembre et 20 décembre), et depuis sa démission le 9 septembre, ce dernier n’est plus protégé par l’immunité présidentielle« .
On comprend mieux maintenant le pourquoi de toutes ces contorsions juridico-judiciaires commises actuellement, toute honte bue. Car pour sauver le soldat Cédric Vazaha, il faut à tout prix qu’il soit réélu. CQFD, disent les mathématiciens !
Toutes ces manipulations juridico-judiciaires, associées aux carences volontaires de la liste électorale et aux fraudes qui ont déjà commencé, suffiront-ils à faire réélire Cédric Vazaha comme semble le craindre le collectif des candidats ?
Il est plus que temps, que les militaires les plus éclairés et patriotes prennent enfin leurs responsabilités et sifflent la fin de la récréation.
Qu’ils prennent la direction du pays pour faire respecter l’Etat de droit, en commençant par faire invalider la candidature de Cédric Vazaha.
Puis de prendre les dispositions nécessaires pour la tenue d’élections crédibles, transparentes, inclusives, apaisées, dont les résultats puissent être reconnus de tous. Elles pourraient être reportées en juin 2024, le temps de nettoyer la liste électorale.
Ces élections se tiendraient enfin hors la saison des pluies, conformément aux dispositions légales.
Des militaires pendant une période maximale de 9 mois ? Cela semble actuellement la seule solution raisonnable, même si elle est inconstitutionnelle.
Cédric Vazaha risque de regretter de ne pas avoir accepté de répondre aux sollicitations de l’opposition de se mettre autour d’une table.
Mais à force de tirer sur la corde, il a fini par la casser et va en payer le prix.