Dans un rebondissement politique majeur à Madagascar, des allégations ont émergé selon lesquelles le président Andry Rajoelina a engagé des milliards d’ariary pour influencer la position de l’Église catholique dans le contexte des élections contestées de novembre. Selon les déclarations du candidat Rolland Ratsiraka, cette somme aurait été versée dans le but d’obtenir le soutien de l’Église en faveur du président actuel.
Ces allégations prennent une dimension particulière, car l’Église catholique, en tant qu’institution religieuse, est censée demeurer apolitique. Pourtant, elle se retrouve au centre d’une polémique, étant la seule institution à s’exprimer en faveur des élections, en dépit des préoccupations soulevées par diverses parties prenantes.
La controverse autour de ces élections a atteint son paroxysme, avec l’Assemblée Nationale elle-même appelant au report du scrutin en raison des irrégularités constatées. Cette demande émanant d’une institution gouvernementale souligne l’ampleur des inquiétudes quant à la légitimité du processus électoral en cours.
Il est essentiel de noter que cette situation contraste fortement avec le silence ou les préoccupations exprimées par d’autres institutions, ONG, associations, société civile, et la communauté internationale. L’apparente prise de position de l’Église catholique suscite des interrogations sur l’indépendance des institutions religieuses vis-à-vis des jeux politiques.
Les critiques soulignent que l’Église catholique, en tant qu’acteur moral et spirituel, devrait se tenir à l’écart des manipulations politiques. Les allégations de financement massif remettent en question l’intégrité de l’Église dans ce contexte, mettant en lumière les liens complexes entre la politique et les institutions religieuses dans le pays.
Alors que les appels au report des élections se multiplient, la situation politique à Madagascar demeure tendue. Les prochains développements seront scrutés de près, alors que le pays cherche à surmonter cette crise électorale et à restaurer la confiance dans ses institutions démocratiques.